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    Refus du passé

     

    Geneviève devait se faire violence et puiser  dans ses forces afin de prendre son existence en mains. Il fallait qu'elle n'ait que pour objectif, la réussite de sa vie. Elle se devait de ne compter que sur sa personne et non sur la bonté de Pierre. Bob finirait par ne laisser dans son cœur que le meilleurs de lui-même : sa tendresse, sa bonté, sa générosité, et il ne resterait dans sa souvenance que les doux moments passés ensembles et ce qu'il lui avait appris de l'amour et du don se sois lorsque deux êtres s'aiment vraiment. Elle avait connu avec lui le bonheur d'aimer et d'être aimé sans réserve. Geneviève se devait de garder son amour intact dans un coin de sa mémoire et petit à petit, cette douleur lancinante qui lui tenaillait l'âme, disparaitrait pour ne garder que le meilleurs de lui...

    Le sentiment de regrets le plus intense était de n'avoir pu être unie à lui devant Dieu. Elle n'avait connut, lors de ses dix huit ans, que ce petit bourgeon d'amour de jeunesse qu'était ce sentiment nouveau qui l'avait uni à William et qui ne demandait qu'à s'épanouir.  Leur seule nuit d'amour avait permit de donner le jour à une petite Chantal qui ne devait pas vivre plus d'un an. Malheureusement il n'avait pu la connaître, étant mort en mission pendant la guerre avant qu'elle n'accouche. Par la suite et par méchanceté, sa mère avait fait kidnapper le bébé dès la naissance par des hommes de mains qu'elle avait dû soudoyer. Lui soustraire le bébé par la force et sous ses ordres, la mettre à orphelinat, avait été son plaisir le plus absolu. Les bâtards, elle n'en voulait pas dans sa famille.

    Sortant de sa torpeur, Geneviève reprenant pied dans la réalité, devait se faire une raison et ne pas tombée dans la mélancolie parce que Bob n'était plus là. Elle avait sa petite fille à élever. Une sourde angoisse familière travailla lui travailla les entrailles lorsque la jeune femme se retrouva dans ce deux pièces où l’odeur de moisissure emplissait l'atmosphère. Elle fit le tour de toutes les pièces en plaçant un mouchoir fin devant son nez, chassant toutes les scènes de violence qui lui revenait en mémoire comme lorsque Robert rentrait saoul : presque ivre mort, tenant à peine debout pratiquement tous les soirs. A force d'ingurgiter des ballons de vin rouge, son cerveau en avait prit un sacré coup : Son corps sentait le vin de mauvaise qualité, et depuis quelques temps, il faisait des crises de délirium tremens, ce qui l'amenait à voir des araignées et toutes sortes de bêtes lui grimpant dessus, ou se promenant sur les murs de leurs deux pièces, quand il ne reportait pas son agressivité sur elle. Sa violence réveillée par les effets d'un mauvais alcools agissait sur tout ce qui bougeait et les meubles servaient de projectile lorsque ses visions amplifiaient ses colères. Ses hurlements alertaient les voisins qui appelaient Police Secours venu pour calmer sa démence. Hors de lui, il s'en prenait après eux  pour les avoir appelé, et les policiers venus à la rescousse de Geneviève. Il lui prenait des envies de la tuer et rien ne pouvait le raisonner. Les voisins n'en pouvant plus de supporter ses hurlements qui s'entendaient dans tout le quartier, le sachant par habitude en crises de delirium, avait servit de témoins à Geneviève pour le faire interner car il était devenue dangereux pour les autres et pour lui-même.

    Geneviève ne voulait plus de cette vie là. Après la constatation par police secours de son état de délabrement psychologique et physique, les agents savaient, preuve à l'appuie, que les locataires de l'immeuble avaient demandé l'autorisation de le faire enfermer. De ce fait, il avait été admit à l'hôpital psychiatrique de Charenton. Il n'y avait pas d'autres solutions. 

    Pour en revenir à Geneviève : elle n'avait guère envie de prendre les affaires qu'elle avait été obligée de laisser en s'enfuyant précipitamment l'autre jour, en fin d'après-midi. C'était au dessus de ses forces. Elle décida de s'en aller sans se retourner sur un passé qu'elle refusait de revivre avec sa propre mère et son beau-père qui s'acharnaient sur elle régulièrement. Elle s’apprêtait à franchir, pour la dernière fois ( du moins, le pensait-elle ), le seuil de ce deux pièce cuisine repoussant, quand ne fut pas sa surprise en ouvrant sa porte d'entrée, de se heurter au père Cadoret qui avait les clefs de ce taudis. Aussi surprit qu'elle, il attaqua le premier :

    — Ah ! Te v'là petit' traînée ! Tu va m'faire l'plaisir de rentrer chez toi et d'faire l'ménage ! J'ai un doub' d'ta clef pisque mon fils est enfermé pour un temps à cause de toé ! Tu fais pu ta maligne maint'nant ! C'est moé qui va t'dresser ! J'en ai mâté d'aut'es avant toé ! Croies-moé qu'ès ont cédé ! Pour sûr ! C'est bein la première foé qu'une donzelle m'résist'rait ! Vociféra le vieux en la harponnant par le bras avec brutalité pour la forcer à retourner dans ce couloir malodorant. Aller feignante ! Ça s'rebelle cont'e son mari ! Ça veut faire la loè ! Mais qui m'a fichu une bonne femme pareille ?! J'va t'corriger, tu vas voèr !

    Geneviève sentit la révolte s'emparer d'elle. Elle ne contait pas se laisser faire et elle gesticulait en tous sens pour lui échapper. Elle arriva à ses fins quand elle se retrouva dans le vestibule pour mettre un espace entre son bouseux de beau-père et elle.

    — Ah ! C'est comme ça ! Tu te rebiffes ?! mais avec moé, ça marche pô!

     

     A suivre...

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 26 Novembre 2018 à 10:34

    Bonjour

    pureeeeeeeeeeeeee les mauvaises aventures de Genevieve reprennent avec le pere de Robert

    va t elle pouvoir avoir enfin la paix avec cette belle famille ?

    je verrai ca prochainement,

    comme un feuilleton que l'on suit a chaque nouvel episode

    ce roman se suit pas a pas et je prefere en lire des petits morceaux LOL

      • Lundi 26 Novembre 2018 à 13:18

        Bonjour Mon cher Philippe,

        La mouise ! Quand je relis ce que tu viens de lire, ce que j'ai pu faire comme fautes d'étourderie !

        La honte ! Mais ce n'est que le premier jet, écrit sur le vif ! Ne m'en veux pas s'il te plaît !

        Il y aura, avant de le retaper sur mon traitement de texte, une relecture et même plusieurs

        afin que ce roman soit le plus parfait possible avant de le proposer à un éditeur.

        Mais ça, c'est une autre paire de manches ! LOL !

        Bonne semaine à toi, Ghis.

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