• La mal aimée Chapitre -1- page -15-

     

       La mal aimée

     

    Il faut vous y attendre, à moins que vous ne cédiez de plein gré à cet acte sexuel qui vous répugne et que vous supportez ce que vous considérez comme une souillure depuis plusieurs années. Toute votre vie, vous serez esclave de ce genre d’homme : Je me suis mariée avec ce même genre d’individu qui est décédé maintenant. Croyez-moi : j'ai souffert aussi par la faute de cet homme. Ce fut une délivrance que de me retrouver veuve, sans enfant, et encore jeune. J’exerçais déjà la profession d'infirmière dans divers services avant de devenir sage-femme. Comme je n’ai pas put avoir d’enfant, je me suis promise d'aider au mieux de mes capacités, les jeunes femmes sous ma protection qui se trouveraient être en difficulté le temps de leur hospitalisation. C'est pourquoi j'essaie de vous comprendre, mon enfant, au risque de vous paraître très curieuse.

    Geneviève ne put s’empêcher de prendre cette confession pour une ultime tentative de conciliation. Elle se recroquevilla un peu plus sur elle même pour lui faire comprendre que leur entretient était terminé. Geneviève ne comptait pas s'obliger à écouter le reste de ce plaidoyer au sujet de ce bébé dont elle ne voulait pas. Elle avait déjà bien trop de mal à supporter la sache-femme, et cela, depuis un petit bout de temps. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour qu'elle la prenne en grippe. Ce qui la hantait, c’était la perspective de devoir retourner vers cet homme qu’elle n’aimait pas, et de devoir le supporter toute sa vie. Cela l’écœurait. Pour agir au niveau de ce mariage grotesque dont elle ne se voyait décidément pas continuer à subir, entre autre chose, les envie de sexe de son mari, et une vie commune qu’elle ne pouvait accepter. Elle avait un plan qui, petit à petit, se mettait en place. Tout en restant silencieuse, les pensées les plus folles tourbillonnaient dans sa tête. Sans se douter un seul instant de ce qui se tramait dans l’esprit de Geneviève, la sage-femme risqua une fois encore de la dissuader d’abandonner sa petite fille. Une folle envie de hurler s’empara de la jeune femme :

    — Assez maintenant avec vos sermons ! Vous m’exaspérez ! Je n’en peux plus ! Comprenez-vous ? Je vous demande de me laisser en paix !

    Sur les paroles furibondes de la jeune femme, la sage-femme, un instant interdite sur sa chaise, croyant avoir perdu la partie, s’empressa de se lever, de remettre le siège qu'elle avait emprunté, à sa place. Sous le regard réprobateur des autres personnes présentes. Un long et pesant silence avait enveloppé la salle de maternité.

     

    A suivre...

     

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