• La mal aimée Chapitre -1- page -12-

     

     La mal aimée

     

    Ce n’est pas bien. Je sais qu’il vous faut admettre cela, et que c’est très dur d’être l’objet du désir d’un homme, lorsque l’on n'est pas consentante. Je comprends que vous ne vouliez pas cette enfant ! Pourtant, le bébé est là ! J’en ai vues des détresses, et pas seulement des jeunes femmes de votre âge, mais de toutes jeunes filles ! Des adolescentes ! Et ce dont vous m’avez fait part ce soir, n’est que trop courant à des degrés différents, bien sûr, mais jamais sanctionné par la loi ! Ces violeurs : qu’ils soient mariés, célibataires, jeunes, à la fleur de l’âge ou même plus vieux, sont toujours blanchis, faute de preuves, car c’est leur paroles contre celles de ces infortunées jeunes femmes et je vous parle des affaires de viols qui arrivent à être connues du grand public ! Les autres, on les escamote. Les familles prennent bien soin de dissimuler le scandale qu’ils étouffent dans l’œuf, si je puis m’exprimer ainsi, afin d’éviter le déshonneur qui éclabousserait leur nom !

    Geneviève pensa :

    — Vous ne croyez pas si bien dire. Si vous saviez... Tout ceci n'est que la partie immergée de l'iceberg.

    Ignorante de ce qui se tramait dans l’esprit de la jeune accouchée, la sage-femme insista encore :

    — Que décidez-vous pour votre petite fille ?

    Geneviève formula sa réponse d'une voix ferme :

    — Malgré tous ces arguments que vous essayez de faire valoir pour essayer de me convaincre de garder l'enfant, je n'est pas changé d’avis sur ce point. Je suis encore maîtresse du jeu et plus déterminée que jamais. C'est tout ce que la loi m'accorde et je compte bien le mettre à profit.

    — Très bien. Puisque je ne peux vous forcer à changer votre point de vue, je ne peux que vous conseiller de vous taire si vous n’êtes pas capable de déposer plainte pour viol. Il faut avoir un sacré courage pour aller, quoi qu’il vous en coûte, jusqu’au procès qui, de toute façon, n’aboutira pas. Je le sais par expérience. Dites vous bien que vous êtes la femme de votre assaillant ! Je vous l’ai dit : le viol n’est pas considéré comme tel entre époux.

    — Je veux divorcer. Je suis encore maîtresse de ma vie et plus déterminée que jamais. C'est tout ce que la loi m'accorde et je compte bien le mettre à profit.

     

    A suivre...

     

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