• L'ultimatum de l'oncle page -1-

     

    L'ultimatum de l'oncle de Bob

     

    Entrez, vous deux. Bob, toi, sors : Vas faire un tour pour que nous puissions parler plus librement, madame et moi, et vous, jeune femme, asseyez-vous en face de moi, sur ce fauteuil pendant que je termine ce travail, fît-il en désignant de sa pipe qu'il remit aussitôt à sa bouche de vieil homme, un des fauteuils se trouvant devant le bureau, tous deux du même style que le reste qui était à la disposition des visiteurs.

    Geneviève, intimidée, s’exécuta tout en se retournant sur Bob qui quittait la pièce sans un mot, la laissant aux mains de cet homme dont elle se méfiait. Elle était, cependant, très intriguée par l'attitude du vieil homme qui l'air de rien, lui en imposait. Celui-ci, aucunement dérangé par le regard interrogateur de la jeune femme, fumait tranquillement sa pipe tout en examinant sa correspondance, ce que Geneviève trouvait son sa façon de faire très impoli.

    De temps à autre, il levait ses yeux de sa lecture, fixait Geneviève et reprenait son occupation. Pendant cet interminable surprise, La jeune femme le surprit plusieurs fois à lever un sourcil, ce qui lui donnait un air encore plus impressionnant ; mais ce n'était que la fumée de sa pipe qui lui chatouillait le nez et les yeux. En le regardant plus attentivement, elle trouvait le vieil homme très distingué, avec des allures qui rappelaient les vieux Lords Écossais. C'était certainement sa pipe, et ses gros sourcils qui lui donnaient cet air si particulier ; mais cela ne lui donnait pas le droit de la faire mijoter en attendant qui se décide à lui adresser la parole ! NON ! Elle n'était certainement pas de la noblesse, mais ce n'était pas une raison pour l'humilier de la sorte ! C'était d'une incorrection inconcevable ! Était-ce la richesse qui rendait les gens si méprisants envers les ceux du peuple ? Ce vieillard, tout distingué qu'il était, laissait voir son impolitesse  à son égard intentionnellement ce qui ne lui plaisait guère.

     Elle se disait qu'elle n'allait pas tarder à se lever du fauteuil, jugeant qu'il l'avait suffisamment fait poireauter. Elle joignit le geste à sa pensée et se leva pour se diriger vers la grande porte sans même se retourner, et négligeant sciemment de le saluer, lui montrant ainsi qu'il n'avait aucunement le droit de la traiter de cette façon. Elle était conscience qu'elle risquait sa place de coiffeuse, mais son honneur était plus important que sa place. Elle était arrivée à la porte du bureau, posait sa main sur la poignée dorée quand le viel homme se décida enfin à lui adresser la parole.

    — Et bien jeune femme ! Vous êtes amoureuse de mon neveux ?

    Geneviève se figea sur place. Il l'avait prise au dépourvu. C'était fort bien joué ! Toute à ses pensées, elle n'avait pas eu le temps de préparer de réponses.

    — Et bien ? Vous avez perdu votre langue ? Répondez à ma question !

    Geneviève hésita un instant et lui lança en pleine face son impolitesse envers elle, ce qui lui permettait de le faire attendre,  tellement elle était hors d'elle. Il se passa quelque secondes avant qu'elle se décide à lui répondre à sa manière :

    — Vous permettez que je prenne mon temps comme vous avez eu un malin plaisir à le faire pour moi ? 

    — Je vois que vous avez un sacré caractère ! J'aime les personnes qui ont du caractère !

    — Cela vous aurait plus que l'on vous traite comme vous venez de me traiter ? Vous m'avez humilié ! Et oui, j'aime votre neveux profondément, et lui aussi m'aime, ne vous en déplaise ! Il est majeur et il a le droit d'aimer la femme de son choix ! En l’occurrence, je suis la femme qu'il a choisi ! Je peux vous exprimer mon amour pour lui en Anglais puisque tout ici reflète le style Victorien du dix neuvième et que vous avez tout à fait l'allure d'un noble écossais sur le retour. Vous croyez que je n'ai pas eu le temps de vous jauger pendant que vous m'avez faite attendre ? Vous espérez que je ne sois pas assez cultivée pour  entrer dans votre famille ? Et bien, vous vous trompez sur mon compte !

     

    A suivre...

     

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