• Chapitre -9- Implacable destin page -1-

     

     Implacable destin

     

    — Mon amour ! Tu ne retournera pas dans ce taudis avec cet homme, car s'il venait encore à te toucher, je croie que je serais capable de le tuer ! Je me fiche de ce que peut penser mon oncle ! Demain, je vais passer au manoir, je vais lui demander de débloquer mon héritage en lui faisant bien comprendre que ma décision est irrévocable concernant notre liaison, qu'il n'arrivera pas à me faire changer d'avis quoi qu'il m'en coûte. Que ma décision est irrévocable.  et que si ma décision ne lui convient pas, j'abandonne mon héritage concernant les établissements Orial.

    — Oh ! Tu veux que nous restions ensembles ? Tu ne veux pas que ton oncle intervienne dans nos vies ? Mais tu risques de te fâcher définitivement avec lui !

    — Que m'importe  mes relations avec lui ! Il doit céder, car ce n'est pas moi qui céderais !  Je t'aime trop pour te laisser repartir chez ce monstre ! Pour le moment, nous allons habiter ici dans notre suite ou nous nous sommes tant aimés. Pendant ce temps, nous allons chercher un appartement dans les beaux quartiers de Paris. Tu va pouvoir donner ta démission à Patrick. S'il t'en demande la raison, tu lui diras que ton époux ne veux plus que tu travailles. Cela devrait lui suffire. Il ne doit pas savoir autre chose. Nous allons vivre notre amour sans que l'on nous en empêche. Nous allons visiter des tas d'appartements mon amour, et nous choisirons celui qui te plaira le plus. Si tu le préfères meublé, Nous arrêterons notre choix sur un grand appartement richement meublé ; mais si tu veux que nous choisissions nous-même nos meubles, ce sera comme tu le souhaites.

    — Mon Chéri, l'argent m'importe peu ! Tu le sais ! Du moment que nous sommes ensemble, c'est tout ce qui m'importe ! Je suis tellement heureuse ! Il me semble que c'est trop beau pour être vrais ! A part chez ma tante Odile, je n'ai jamais été heureuse dans ma vie. Petite, je n'étais pas aimée par ma mère. Mon père a toujours été la cinquième roue du chariot. Mes sœurs, ayant l'exemple de ma mère, se sont mises à me détester sans raison, juste pour être bien vues par ma mère. Elle à beaucoup d'argent car elle à déjà été l'héritière par deux fois chez la famille Delaplace. Mon père est, lui aussi nantis. Mon beau-père, pendant la dernière guerre, a comme il se plaît à le dire, fait son beurre en tant que fermier cultivateur. Et comme ma mère, il aime l'argent ! Ils se sont arrangés entre eux pour me donner à leur nigaud de fils. Si tu savais ce que ma mère m'a fait endurer jusqu'à mon mariage ? Mais je ne fus pas plus heureuse avec le fils du père Cadoret... Lorsqu'ils ont combiné ces épousailles avec le fils Cadoret, je n'étais pas encore majeur : je n'étais que leur prisonnière. Il a fallu que je sois débrouillarde pour réussir à tromper mon monde. Je ne voulais pas passer ma vie avec un alcoolique et sous le joug de mon beau-père et de ma mère qui tient à bazar. Je n'avais que le droit de travailler chez ma mère. Mon père que j'aime, n'a jamais osé prendre le pas sur ma mère qui est une vraie mégère !

    — Mon Pauvre amour !

    — Il est très dur pour moi de dévoiler tout ce qu'elle m'a fait endurer. Un jour... plus tard... Je te confierais les tortures dignes du mayen âge qu'elle m'a fait subir alors que je n'avais que quinze ans.

    — Tu ne dois plus penser à tout ce passé douloureux ! Tu ne dis penser qu'à nous deux, à notre amour ! A notre vie à tous les deux !  Nous allons vivre notre rêve, enfin ! Plus rien n’existe que nous deux ! Nous allons nous aimer comme des fous, lui dit-il en l'enlaçant. Puis son désir devint plus fort, et la serrant dans ses bras tout en l'embrassant, il la souleva tendrement et la porta sur leur lit d'amour  ! 

     

    A suivre...

     

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    Destin implacable

     

     

    Après plusieurs mois de vie ensemble, amoureux, heureux, bien installés dans leur doux confort de jeune couple, le moment était venu d'aller chercher la petite Elisabeth qui n'était pas loin de ses trois ans. Geneviève avait comme une intuition qui la travaillait. Elle percevait clairement que Bob désirait qu'elle reprenne son enfant. Oh! Il ne la brusquait pas, ne la forçait pas non plus ; mais il se sentait tout à fait prêt pour adopter cette petite fille qui n'était pour rien dans ce dilemme familiale dont la jeune femme n' était qu'une victime elle aussi. Geneviève se disait que si elle voulait que leur bonheur d'être ensemble dure, il fallait qu'elle prenne une décision.

    De par son éducation catholique, et même s'il n'était pas en règle avec sa conscience en ayant bravé les règles fondamentales de sa religion, Bob se demandait si Geneviève aimait sa petite fille ? Souvent, il se posait la questions. Celle qui était toute sa vie ne semblait pas souffrir de du manque qu’occasionnait de l'absence de la petite. la jeune femme sentait bien qu'il fallait qu'elle reprenne sa fille. Depuis qu'elle était née, jamais elle n'avait éprouvé le besoin d'aller la voir. Elle n'arrivait pas à se défaire que cette enfant était née d'un des viols que son mari lui faisait subir selon son bon plaisir.

    Bob ne savait pas qu'elle avait eu d'autres enfants issus de viol également : que ce soit le viol de son frère aîné, ou des agressions répétées de son mari. Puisqu'elle ne s'en occupait pas ? Est-ce que la famille de Robert était régulière dans le paiement de la pension concernant la garde de l'enfant, elle se demandait, si la pension était à honorée à chaque fin de moi ? Toutes ces questions tournaient dans sa tête et, petit à petit,  le remord s'emparait d'elle. Geneviève en parla à Bob qui convint  avec elle d'aller chercher la petite, encore une chose lui faisait peur : est-ce que la petite accepterait de partir avec eux ?

    Une fin d'après-midi, ou Geneviève était en congé, ils quittèrent leur nid douillet sous un crachin pénétrant et peu engageant  : ce qui les fit frissonner. Ils firent une dizaine de mètres avant d'atteindre la Mercedes. Après que Bob eut ouvert la portière côté passager à Geneviève, elle s'engouffra juste à temps, avant que ne se déverse sur eux une pluie diluvienne. Bob s'empressa de se mettre à l’abri dans son véhicule, puis il dit à Geneviève :

    — Nous allons chercher ton petit bout de bonne femme, et vous mettre toutes deux en sécurité. J'ai déjà discuté avec Hortense : ma nounou qui m'a élevé car mon oncle avait son affaire à faire tourner. Elle chérira ta petite fille comme elle l'a fait pour moi depuis l'accident de mes parents. Tu peux lui faire entièrement confiance !

    Sans divulguer à mon oncle des raison qui la poussaient à demander son compte, bien qu'il fut en droit d'en demander la raison, elle l'informa qu'elle décidait de quitter le manoir ou elle avait vécu des années auprès de moi. Elle informa  mon oncle qui se doutait de ce pourquoi elle voulait retrouver sa liberté ; mais il n'avait dit mot. Elle n'attend que mon appel pour venir vivre avec nous. Hortense chérira ta petite comme si c'était moi. Elle m'est toute dévouée, et cette petite fille sera son rayon de soleil éclairant ses vieux jours.

    La Mercedes roulait à vive allure sur une route départemental détrempée dont on ne distinguait plus les bas-côtés. Bob, prudent, fixait la route en faisant bien attention dans aux virages dangereux et les nids de poules emplies d'eau. Avec le ronron du moteur de la voiture, la chaleur interne qu'il dégageait, Geneviève s'était endormit. Bon avait atteint la rase campagne et fontainebleau n'était plus très loin. La pluie, comme par miracle, avait complètement cessé, et la nuit, depuis un bon bout de temps, était complètement tombée.

    Bob rétrograda pour avancer plus doucement avant d'apercevoir le chemin qu'il fallait prendre avant d'arriver au lieu-dit ou la petite Elisabeth était en nourrice. Bob continua de maintenir une vitesse réduite, veillant ainsi à ne pas dépasser la maison en question de la nourrice. Il n'eut pas à chercher longtemps : à cinq mètres environ du lieu-dit, la maison était là. Il arrêta la Mercedes, et doucement, Geneviève émergea de son assoupissement. la voiture étant stoppée, la pluie ayant cessée, on entendait, dans le lointain, les aboiements de chiens. Bob éteignit les phares puis, attendit. L'atmosphère glauque de cet endroit ne les incitait pas à quitter le véhicule. Silencieux, chacun dans leurs pensées, ils restèrent un long moment sans oser se communiquer le fond de leurs pensées, puis ils se décidèrent, d'un commun accord, à sortir de la voiture pour se retrouver les pieds dans un chemin boueux. 

     

    A suivre...

     

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    Destin implacable

     

     

    Ils avancèrent, faisant bien attention de ne pas mettre leurs pieds dans des nids de poules pleins de boue , quand, au loin, le clochez d'une église des environs se fit entendre et sonna 12 coups. 

    — Déjà minuit ? fît Geneviève.

    Un chien, au loin aboya, ce qui fit aboyer tous les chiens du quartier. Le lieu était vraiment lugubre ! Dans le noir, sans éclairage par manque de réverbères, Bob et Geneviève avancèrent prudemment en se tenant jusqu'à atteindre le porche. Bob monta les trois marches, et tout en tâtonnant, chercha la sonnette de la porte d'entrée assez épaisse et sculptée qu'il actionna plusieurs fois. Tous deux s'impatientèrent quelques minutes, et Bob s'énerva de nouveau sur la sonnette.  Le porche de la vieille maison finit par s'allumer, et la grosse porte massive s'ouvrit. Une femme revêche d'apparence, leurs demanda ce qu'ils désiraient en leurs faisant remarquer que ce n'était pas une heure pour déranger les gens.

    — Nous venons reprendre la petite Elisabeth qui est en nourrice chez vous depuis sa naissance répondit Bob.

    La femme répondit :

    — Pourquoi c'est pas le père qui vient la chercher ? C'est lui qui vient payer la pension et jamais elle, en désignant Geneviève du menton.

    — Cela ne vous regarde pas ! Nous voulons l'enfant, un point, c'est tout !

    — Je veux bien vous la rendre, mais on me dois plus de six mois de pension et je les veux, si non, je ne vous donne pas l'enfant !

    — Vous gardez les enfants gratuitement ? Et depuis quand ? Vous croyez que je vais avaler ce que vous me déballez, là ? Vous me prenez pour un pigeon ! Allez me chercher l'enfant ou je reviens avec la police !

    — J'ai besoin de l'accords de son père. C'est elle la  mère ? Et pourquoi je ne l'ai jamais vu lui rendre visite. Après tout ! Je ne la connais pas ?

    — On vous a déjà dit que cela ne vous regardez pas ! Je suis sa mère et je veux mon enfant.

    — Et ben, alors, il faudra me payer si vous voulez que je me taise. Ça fait un sacrés paquet d'argent ! Vous les avez en liquide ?

    — Dites moi combien nous vous devons pour reprendre la petite. Allez me la chercher qu'on en finisse, et n'essayez surtout  pas de me truander ! Je  connais le genre de femme de votre espèce !

    — Mais je vous permets pas ! Si vous voulez pas que j'aille tout raconter aux condés, donnez-moi mon argent, et foutez-moi l'camp !

    — Donnez-moi la petite d'abord ! fit bob, hors de lui, si non, c'est moi qui vais aller la chercher.

    La femme appela une acolyte et lui ordonna d'aller chercher l'enfant.

    Geneviève, légèrement en retrait, ne disait mot et laissait Bob intimider la mégère. Pendant que les intimidations fusaient des deux côtés, des pas se firent entendre dans l'escalier dont le bois grinçait fortement. La petite fille bien emmitouflée dormait encore dans les bras dans ce que les jeunes gens supposaient être l'autre nourrice : certainement la sœur, car les deux se ressemblaient fortement. Bob avait préparé la liasse de billets constituant la somme réclamée sans chercher à discuter plus avant, jugeant qu'ils étaient dans leur tort vis à vis de la loi. Ils avaient récupéré tous les vêtements de l'enfant puis, une fois la petite dans les bras de Bob, tous deux tournèrent les talons sans un mot, et se dirigèrent vers la voiture en pressant le pas, car la nuit était de plus en plus fraîche. La pluie recommençait à tomber. L'endroit était vraiment très inhospitalier, et la pluie n'arrangeait rien.

    Le chemin du retour fût silencieux. La petite Elisabeth dormait toujours dans les bras de sa mère. Le contact de sa petite fille tout contre elle, faisait tout drôle à la jeune femme. Elle regardait dormir sa petite, confiante, comme si ce n'était pas la première fois que Geneviève la tenait dans ses bras. Tout semblait si naturel. C'est ma petite fille... mon enfant... elle est si belle ! pensa Geneviève. Une émotion jusqu'ici inconnue, s'empara de tout son être, et la submergea. Des larmes roulaient sur ses joues. Bob, à ce moment précis, tourna subrepticement son regard vers Geneviève et un sourire se dessina sur ses lèvres. Geneviève et la petite semblaient s'être fondues l'une en l'autre presque par magie. A présent, il en était sûr : à les voir ainsi, l'enfant dans les bras de sa mère, le rendait fou de joie. Les voir ainsi était tout ce qu'il désirait. De son côté, intérieurement, Geneviève venait de se rendre compte que devant son enfant, toute sa colère envers elle, par rapport à son mari, avait disparut. C'est ce que la sage-femme avait vainement tenté de lui expliquer après son accouchement : à savoir que son bébé n'était pas responsable de ce que lui avait fait subir son mari. En cet instant, auprès de Bob, elle ne pouvait plus nier que tout cet amour refoulé depuis des mois, faisait surface : elle aimait son enfant.

     

    A suivre...

     

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    Destin implacable

     

     

    La Mercedes, chargée de son précieux trésor, filait dans la nuit vers Paris. Bob regardait à la dérobée la jeune femme et son petit bout d'à peine trois ans, endormies toutes deux, et une sainte paix envahit son âme. Il était heureux. Sa vie prenait soudainement un sens plus aboutit. Finies les soirées parisiennes, les mondanités, les sourires hypocrites, forcés, afin de faire bonne figure devant la clientèle féminines et les amis de son oncle toujours plus exigeants : ce qu'il exécrait. Désormais, il ne vivrait que pour celle qui allait devenir sa femme une fois le divorce prononcé, et cet amour de petite fille deviendrait sa fille. Lui le plus beau parti de la gente masculine de Paris encore célibataire allait se marier. Les femme qui le convoitaient, n'avaient qu'à bien se tenir !

     

    L'orage ne semblait pas vouloir se calmer. Les essuie-glaces de la voiture n'arrivaient plus à assurer l'évacuation de l'eau du pare-brise. Bob ne voyait plus à un mètre devant lui. Il décida de chercher un endroit plus sécurisé que la route transformée en torrent, afin de se mettre à l'abri son précieux chargement en attendant que l'orage se calme. En plein dans la tourmente, ne pouvant plus continuer, il se rappela avoir vu à l'aller, un chemin de travers providentiel qui ne devait pas être très loin puisque la route, après plusieurs kilomètres, offrait à la voiture, au retour, son côté droit ou devait se trouver le fameux chemin. Il devina plutôt qu'il ne vît le petit chemin menant à la clairière providentielle. Il'empruntât sans se poser de question, préférant cela à un possible accident dû à un débordement de côté sur une voiture venant en sens inverse. La prudence était de mise. La route départemental, bordée de platanes des deux côtés, était un danger pour qui n'était pas prudent. La tempête et le vent ne disait rien qui vaille. Les coups de tonnerre et les éclaires se succédaient par espaces rapprochés. La Mercedes de Bob, robuste voiture, n'était plus qu'un fragile abri. Il s'avança prudemment sur le chemin boueux avant de déboucher dans cette clairière pour stopper la voiture à l'abri d'arbres séculaires. Bob laissa le moteur tourner, de façon à garder la chaleur dans l’habitacle pour ses deux amours qui dormaient toujours.Toutes les émotions de ces derniers jours les avaient tous deux épuisés. Il contemplait sa nouvelle petite famille heureux, un sentiment de tranquillité dans le cœur. Il inspira profondément puis, expira  comme pour libérer toute cette tension intérieur qui l'étouffait. En cet instant précis, il se sentait bien. Il se laissa aller contre le dossier et le repose tête du véhicule et, pendant un court instant, il ferma les yeux. Une douce torpeur l’enveloppa et il sombra dans un profond sommeil réparateur. Le tonner, les éclaires n'étaient plus qu'un vacarme lointain. Tous trois dormaient détendus, apaisés.

     

    La foudre indifférente aux sentiments humains, frappa un des magnifiques arbres plus que centenaires de cette clairière, le coupant en son milieu, sur toute sa longueur, tout en déracinant la partie prête à s'effondrer. La partie de l'arbre encore suffisamment lourde, vînt s'abattre sur le côté gauche, côté conducteur, enfonçant la taule pourtant épaisse, jusqu'à toucher la tête de Bob. Le traumatisme subit semblait considerable. Les branches éparpillées en tous sens ouvrirent le reste de la toiture comme une boite de conserve, et assommèrent Geneviève. Inconsciente le front en sang, elle lâcha sa petite fille qui glissa à ses pieds, sur le plancher du véhicule. La petite Elisabeth, réveillée se mit à sangloter en appelant sa maman qui ne pouvait lui répondre, ne s'étant pas rendu compte du désastre. Bob gisait sans connaissance à côté de celle qui était également dans le même état. Un silence macabre succéda aux bruits assourdissants de l'orage. Sous  l'amas végétal, rien n'était visible. Juste un bébé pleurait dans ce silence de la nuit, ce qui n'augurait rien de bon. La mort avait envahi la clairière et rodait, attendant son heure...

       

    A suivre...

     

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    Destin implacable 

     

    Plusieurs heures s'écoulèrent sans que la moindre alerte ne fut donnée : l'emplacement de l'accident n'étant pas visible de la route, il était peu probable, à moins d'un coup de chance, que l'on découvrit bien plus tôt ce qu'il s'était passé dans la nuit.

    Après son furieux accès de colère, le ciel avait daigné se calmer. Une pluie fine tenace et continue, avait remplacé le déluge d'eau qui s'était abattu sur la campagne. Après leurs méfaits, l'orage et la foudre s'en étaient allés faire des ravage ailleurs. La moitié d'un lourd tronc d'arbre ouvert en son milieu jusqu'à la base, et en partie déraciné par la force des vents combinés à la foudre, en était la première victime, ce qui, par voix de consequence, écrasait littéralement la toiture de la voiture pourtant imposante, garée là, certainement pour échapper au déluge qui ne permettait plus de rouler. Le c ôté conducteur était bien amoché. Bob n'aurait pas pu échapper à ce soudain coup du sort sans en sortir indemne. La moitié de cet arbre centenaire justifiait son poids. Nul, à par une grue, n'aurait pu le faire bouger. A L'intérieur, pas un signe de vie. L'enfant s'était tu. Geneviève, comme Bob, semblait prisonniers de la mort. Les heures s’écoulèrent sans que ni Bob, ni Genevieve, n’aient repris connaissance. La petite fille, au pied de sa mère, avait finit par se rendormir dans la chaleur de l’habitacle...

     

    Vers les huit heures du matin, un paysan et son chien, qui passait non loin du drame qui s'était produit dans la nuit, s'arrêta net devant ce gros arbre coupé en deux sur toute sa longueur, qui avait, à n'en pas douté, subit la foudre. Il ne tenait attaché que par sa base ; mais la direction qu'il avait prit en s’abattant, semblait avoir suivit la seule direction qui lui était imposée par la façon dont il avait poussé depuis toutes ces décennies, chutant lourdement sur ce qui semblait être un véhicule imposant dont on apercevait, à travers les branches et le feuillage, que les roues. L'arbre recouvrait presque entièrement la toiture du véhicule, ne laissant presque rien voir de ce qui se trouvait à l'intérieur. Le paysan alerté par un bruit de moteur toujours en marche, se dirigea vers l'endroit qui l'intriguait. A ces heures matinales, dans ces clairières calmes communiant avec la campagne environnante, il est facile de repérer le moindre changements dans le quotidien répétitif de chaque jour.

    Lorsque enfin il eu bien évalué que c'était bien une grosse voiture qui était prise sous la moitié de ce gros arbre, l'accident ne faisait plus aucun doute. A n'en pas douter, le drame s'était produit dans la nuit, au plus dur moment de la tempête. Il s'inquiéta pour les passagers ; mais il ne distinguait pas grand chose avec tout ces branchages feuillus qui lui masquaient  le visage des accidentés. Son chien ayant un flair, on le sait, plus important et réceptif aux odeurs, grimpa sur le capo, puis sur le toit. Là, il détecta, caché sous une branche plus fine que les autres un semblant de vie. Il entreprit de gratter la déchirure en jappant, semblant vouloir faire comprendre à son maître qu'il y avait encore des personnes en vie. Le vieil homme réalisa que tout espoir n'était pas vain, qu'il se pouvait qu'il  y avoir des vies à sauver ? Le paysan tenta de décoincer la portière et tira de toute ses forces sur la poignée ; mais toute peine  semblait perdue : les branches empêchaient toutes manœuvres pour essayer quoi que ce soit. Les jappements du chien de chasse redoublèrent de plus belle, comme pour certifier qu'il y avait bien encore de la vie dans la voiture. Très faiblement, des couinement, puis des pleurs un peu plus prononcés se firent entendre. L'homme s'obstina à vouloir décoincer la portière qui lui résistait toujours, mais qui, pourtant, paraissait intacte, ce n'était que peine perdue. Il avait beau y mettre toutes ses forces pour apercevoir ce bébé qui pleurait, tapoter sur la vitre qui ne paraissait pas avoir souffert du choc pour se rendre compte que personne, à part le bébé, ne donnait signe de vie. Frustré, l'homme s'adressa à son épagneul qui avait réussit à s'infiltrer dans l'ouverture du toit causée par une déchirure tout juste bonne à le laisser s’engouffrer. Il  se mit à lécher le bébé qui se calma à son contact.

    — Bon chien ! c'est bien ! Regarde si la dame est encore en vie ?  flaire-là bien et dis-moi ? L'épagneul monta sur les genoux de Geneviève, la flaira avec insistence en lui donnant quelques coups de langues et tout en remuant la queue se mit à donner de la voix.

    — Willy ! reste avec eux : je vais chercher du secours. Garde Willy ! je reviens vite. Surtout, pas bouger ! attends-moi ! Il faut qu'on trouve un moyen pour les sortir de là ! Je crois que l'homme est mort. Pour la femme et l'enfant, il y a peut-être encore de l'espoir. Je vais aller chercher de quoi scier les branches qui m'empêchent de voir l'intérieur, à commencer par le côté conducteur... Le silence reprit ses droits lorsque le bonhomme s'en retourna chercher une scie égoïne, des outil, et de l'aide. Willy regarda son maître s'éloigner, mais ne fit rien pour le rejoindre.

     

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    Destin implacable 

     

    Il revînt quelque temps après et commença à débiter les branches qui obstruaient, en grande partie, les deux portières, lorsqu'il entendit son chien couiner afin de faire comprendre à son maître que la jeune femme était en vie : le paysan félicita son épagneul tellement il était heureux d'être passé par la clairière et  finit de débiter la dernière branche qui n'était pas la plus petite, afin d'avoir une vue plus grande, lui permettant de mieux voir les jeunes gens. Il était au moins sûr qu'il y avait encore deux vies à sauver, et cela lui redonna du courage pour continuer malgré sa fatigue. Pendant ce temps, tous les bras costauds des environs arrivaient les uns après les autres pour venir aider.

    En voyant l'arbre emprisonner la voiture, ils décidèrent qu'il fallait plus de monde afin de débiter cet arbre le plus rapidement possible, car les minutes comptaient. Déjà plus d'une nuit dehors se chiffrait par des heures, minutes, secondes perdues risquaient d'être fatales pour leur survie. Ils s'acharnaient à dégager les branches les moins grosses pour ne laisser que les gros troncs à scier. La nouvelle s'était rependue comme une traînée de poudre, et des hommes  de toutes parts, arrivaient avec des outils pouvant débiter de grosses branches d'arbre et cette moitié de gros tronc, quand ils entendirent les sirènes de police secours et des dépanneurs capables de venir à bout du reste de l'arbre déjà bien débité, se rapprocher de la clairière ; mais il restait encore le plus gros du travail à faire afin de venir à bout de la moitié encore assez imposante de l'arbre.  

     

    L'infirmière qui s'occupait de Genevieve, informa le docteur que les grands-parents de l'enfant étaient venu la chercher. 

    —Nous n'avons pas pu joindre le mari. Elle est encore inconsciente. La tension est stable. Elle est moins pale qu'à son arrivé. Elle a beaucoup de chance : le coup qu'elle a prit sur la tête est moins grave que son compagnon ; mais il lui faudra du temps pour récupérer. Peut-être aura t-elle du mal à reprendre ses esprits  car nous l'avons quand même retrouvé inconsciente, et la tête est encore un mystère pour la medicine ? Quant à sa petite fille, elle va bien. Elle n'a pas souffert de l'accident. Le choc l'a faite glisser au bas des jambes de sa mère et c'est une bénédiction quand on pense à tout ce vert cassé et au pare-brise fissuré, mais qui a résisté à l'énorme masse s'écrasant sur la voiture !

    Le docteur Grangier qui était de service, ne répondit pas, mais quitta la chambre ou la jeune femme se reposait. Une fois dans le couloir de l'hôpital, le docteur Grangier questionna l'infirmière :

    — Est-ce que quelqu'un est venu pour le jeune homme ?

    — Oui docteur : l'oncle de la victime. Le jeune homme est dans un triste état, mais il est en vie. c'est ce qui importe le plus, mais il est dans le comas. Nous craignons pour sa vie. Le tuteur du jeune homme est le grand patron des salons Orial. C'est un homme d'une soixantaine d'années et si son neveu venait à mourir, je ne sais comment il réagirait ? Il invective le personnel afin qu'on lui dise pourquoi son neveu est dans cet état ? Nous avons respecté vos consignes et nous avons fait en sorte qu'il se calme jusqu'à votre arrivée.

    — Bien. Est-il encore là ? 

    — Oui. Nous l'avons fait attendre dans votre bureau.

    — Vous avez bien fait. Il n'est pas utile que tout l'hôpital soit ameuté par ce sexagénaire en état de choc et un peu trop condescendant à mon goût. Il doit se calmer, et écouter ce que j'ai à lui dire. Son neveu est entre la vie et la mort : autrement dit, dans un comas profond. Nul ne sait s'il se réveillera un jour. Il faut laisser faire le temps. Nous n'en savons pas assez sur le pouvoir de récupération du corps humains et encore moins concernant le cerveau. Son neveu n'est pas transportable comme il semble vouloir l'exiger pour l'avoir dans son manoir. Et dans cet hôpital, dans mon service, c'est moi qui commande... 

     

    A suivre...

     

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    Destin implacable 

     

    —  Je lui ais fais porter du café. Il fait froid dehors et j'ai pensé que cela le ferait patienter en attendant que vous soyez disponible.

    — Est-il encore là ?

    — Oui. Je lui ai demander de bien vouloir se maîtriser, et je pense qu'il doit vous attendre avec impatience ?

    — C'est très bien ! Vous êtes une perle ! Vous avez toujours eu de très bonnes initiatives ! Je vous sent compétente et très humaine. Continuez ainsi mon petit. Vous irez loin !

    La jeune infirmière rougit sous les compliments de son supérieur, et balbutia un : " merci patron "avant de laisser le docteur Grangier devant la porte de son bureau. Celui-ci hésita un instant, puis entra. Bien sûr monsieur Orial recommença à s'agiter dès qu'il le vît.

    — Asseyez-vous et cessez de vous agiter ainsi ! vous n'êtes plus tout jeune et vous n'êtes pas à l'abri d'un malaise cardiac : dit-il d'un ton péremptoire qui n’admettait aucune réplique.

    — Mais je veux savoir ! Est-ce qu'il peut s'en sortir, docteur ?

    — Asseyez-vous et nous parlerons.

    Il désigna le fauteuil mit à la disposition du personnel hospitalier pour toutes réclamations ayant traie au bon fonctionnement de l'hôpital, et la bonne entente entre collègues. Le Docteur Grangier attendit que le vieux monsieur, tout PDG des salons Orial qu'il était, s’exécuta, puis le praticien prît son air de circonstance pour aborder le sujet très délicat de son neveux à l'heure actuelle, dans un comas profond. Il ne pouvait lui en dire plus pour le moment, si non qu'il n'était pas transportable comme le voulait monsieur Orial. Le praticien dû reprendre : 

    —  Il vous faut être raisonnable, monsieur !  Nous ne pouvons pas le déplacer pour le moment, sans risquer sa vie qui ne tient qu'à un fil ! Vous n'êtes pas sans savoir qu'une très grosse tempête s'est abattu sur Paris ses alentours, et les campagnes environnantes ? Votre neveu qui roulais sur une des départementales, se vît obligé de s’arrêter dans une clairière en prenant un chemin forestier pour se garer à l'abri de gros arbres plus que centenaires. La route où il roulait était devenu un torrent. Il lui était dons impossible de continuer sans mettre la jeune femme à ses côtés et la petite fille en danger. Malheureusement, un gros arbre fut foudroyé et se trouva coupé dans sa longueur. Presque déraciné, la moitié de l'arbre se retrouva sur le toit de la voiture de votre neveu. Une chance pour eux trois qu'un paysan passe par cette clairière au petit matin avec son chien qui se faufila dans le toit éventré et flairant les passagers, fit comprendre à son maître qu'il y avait encore de la vie dans cette voiture. C'est grace à cet homme que votre neveu est encore en vie ; mais le coup qu'il a pris sur la tête peu le laisser dans le comas assez longtemps, et s'il reprends conscience, Il peut très bien avoir perdu la mémoire  et ne plus vous reconnaître. L'amnésie, après un choc pareil, est fréquente chez les grands traumatisés. Lorsqu'il aura récupéré, ce sera à vous de lui réapprendre les gestes coutumiers, sa vie passée : en somme, tout ce qui peut lui rappeler son vécu avant l'accident. La mémoire peut revenir... ou jamais. En espérant qu'il n'y ait pas d'autres séquelles : ce que je souhaite comme je vous l'ai expliqué. Pour le moment, nous laissons le corps récupéré. Ensuite, nous nous assurerons qu'il n'y ait pas de laissions sur la colonne vertébrale car s'il s'avère qu'il y ait des lésions importantes, il risquerait de rester paralysé. Nous avons fais tout ce qui est en notre pouvoir pour le mettre en position de sécurité ce qui signifie qu'il a une minerve. Nous allons lui passer des radios, et faire des examens complémentaires. Nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure des avancés dans le cas de votre neveux. Je peux vous rassurer qu'il ne souffre pas. Nous le surveillons de très prés, et il est mieux ici que chez vous, même avec les meilleurs soins qui ne serons pas aussi performants qu'ici. Alors, soyez raisonnable, et laissez-nous faire notre travail.

     

    A suivre...

     

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     implacable Destin

     

    Dans son lit d'hôpital, Geneviève se réveillait doucement de sa torpeur, mais ne se souvenait plus de l'accident, et pour quelles raisons elle se trouvait là ? Par contre, le souvenir de Bob était bien présent dans sa tête. Elle voulait le voir, mais elle n'en avait pas le droit puisqu'elle n'était pas officiellement sa femme. Pourquoi ne venait-il pas lui rendre visite ? Son oncle avait-il quelque chose à voir par rapport à son absence aupré d'elle ? Et sa petite fille... ou était-elle ? Pourquoi lui amenait-on pas ? Elle aurait tant aimé la serrer dans ses bras ! Que ce passait-il ? Il lui semblait qu' la gardait prisonnière ? Lorsqu'elle demandait des renseignements, et pourquoi elle était dans ce lit d'hôpital, les infirmières évitaient de lui répondre pour ne pas aggraver le traumatisme qu'elle avait à la tête, ou lui répondaient évasivement. Elle essayait bien de rassembler ses idées, mais c'était peine perdue : ses souvenirs étaient confus. Des bribes de souvenirs lui revenaient en mémoire, mais ses visions s'arrêtaient chaque fois à la même vision d'une pluie battante s'abattant sur la voiture de Bob. Le ronronnement du moteur et la chaleur bienfaisante qui se dégageait de l'habitat, l'avait plongé dans un  bien heureux sommeil : sa petite toujours dans ses bras. Pour la suite des événements, Geneviève avait beau fouiller dans les recoins de sa mémoire, c'était la néant.

     

    Après que différentes sources d'informations lui soient parvenues aux oreilles, le docteur Grangier avait très bien compris la situation. D’après ce que lui avait rapporter l'oncle du jeune homme, celui-ci ne désirait plus, si son neveu sortait du comas, que la jeune femme, moins atteinte que lui, ne reprenne contact avec lui en se rendant à son chevet. Il ne voulait pas voir cette idylle aboutir. D'après son jugement, la jeune femme n'était pas pour lui. Le destin avait mit ses deux ces deux être en présence, mais il ne voulait pas de cette unions pouvant entacher son illustre nom. Il ne devait pas s’apitoyer sur ses patients, mais n'avait qu'elle ne tête et pressentait chez elle un passé douloureux qui allait certainement la rattraper. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que son amour ne serait plus à pour la protéger. Il était presque sûr que le jeune homme, s'il sortait du comas et que, physiquement, tout se passait pour le mieux, il n'était pas du tout sûr qu'il retrouve sa mémoire et, bien sûr, son oncle en profiterait afin qu'il ne se rappelle pas de la jeune femme qu'il avait aimé. Comment lui annoncer la vérité sans que cela nuise à l'équilibre mentale  d"e la jeune femme qu' il sentait fragile ? Cette jolie blonde le troublait. Il se défendait de l'attirance qu'il ressentait pour sa patiente. Il la savait désarmée, inquiète devant l'absence prolongé de celui qu'elle aimait plus que tout, et il se devait de faire taire ses pensées constamment tournées vers elle. Lorsqu'il était de service, il n'avait guère le temps d'avoir quelques minutes de repos pourtant, il s’arrangeait pour passer à son chevet dès qu'il en avait l'occasion afin de rompre la monotonie de ses journées qui se traînaient en longueur.

     

    Une quinzaine de jours s'était écoulés depuis qu'elle s'était retrouvée dans ce lit. Toujours dans l'ignorance de la tragédie qui s'était jouée le soir de la tempête, et dont elle n'avait pas conscience puisqu'elle dormait. La gravité qui maintenait son Bob dans un comas profond ne l'inquiétait pas bien qu'elle ne trouva pas normal qu'il la laissa ainsi, sans visite : Cela ne lui ressemblait pas. Cette situation d'abandon lui faisait peur, et ou était sa petite fille ? Elle devenait suspicieuse. Il fallait qu'elle sache ! Un matin, n'y tenant plus, lorsqu'elle vît le docteur franchir pour quelques minutes la porte de sa chambre entre deux interventions, elle l'assaillit de questions :

    — Docteur, vous me cachez quelque choses ! Il faut me dire ce que vous savez au sujet de monsieur Bob Orial ! Est-ce qu'il y a des événement qui m'ont été sciemment dissimulés ? Si je suis là, c'est qu'il est arrivé quelque chose de grave puisque je suis blessée ! Ma petite fille est-elle décédée ? Vous connaissez mon histoire, je suppose ?Pourquoi personne ne vient-il me voir ? Pensez-vous que monsieur Bob Orial ne veuille plus me voir, ou que son oncle l'en empêche ? Vous connaissez ma vie plus que vous ne voulez me l'avouer !  Qui est venu me voir ? Personne et surtout pas ma famille ! Pourquoi est-ce que je ne sort pas ? Je ne suis plus en danger ! Je veux savoir ?! Elle s’agitait, s'énervait au point de risquer une syncope. Elle s'accrochait à la blouse blanche du médecin en hurlant : je ne suis plus malade ! Je vais bien ! Vous n'avez pas le droit de me garder ainsi ! Vous ne pouvez plus me laisser dans l'ignorance !  Je vais perdre ma place ! Je suis coiffeuse et l'oncle de mon fiancé est mon patron. Je sais qu'il tient à nous séparer ! Je veux partir lui hurla t-elle en s'accrochant à lui. Elle était en pleine crise d'hystérie. Le Docteur Grangier que cette avalanche de questions allait, tôt ou tard,  se produire, mais il se fâchât afin de retarder l'inévitable :

    — Cela suffit ! Calmez-vous ou je vous fais administrer un calmant ! Après l'accident que vous venez d'avoir, ce n'est pas bon de vous mettre dans un état pareil ! Votre santé passe avant tout autre chose ! Je vais accéder à votre demande à une seule condition : c'est que vous restiez calme. Vous saurez tout des points qui vous sont obscurs, mais d'abord, j’exige que vous vous calmiez ! soyez sage et après, nous parlerons de ce qui vous préoccupe ! Promettez-moi d'être forte ou je serai obligé de vous garder plus longtemps ! Il faut que vous abordiez cette épreuve avec le plus de calme possible : nous ne pourrons pas parler si vous ne vous efforcez pas de garder votre calme !

    Geneviève reprit ses esprits, lâcha la blouse du praticien qu'elle s’apprêtait, sans s'en rendre compte, à déchirer, et accepta le calmant que l'infirmière lui administra.

    — Là ! C'est bien ! fît le docteur Grangier.

      

    A suivre...

     

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     implacable Destin

     

     

    Geneviève s'adossa  sur les oreillers fraîchement retapés, et attendit que le docteur veuille bien l'informer de l'accident qu'elle avait subit avec son compagnon cette nuit de tempête. Geneviève avait mit sa confiance en lui, et attendait qu'il respecta sa promesse de ne rien lui cacher sur ce qui lui était arrivé. Celui-ci comptait sur le calmant que l'infirmière lui avait administré de façon à limiter la porté du choc qu'elle allait devoir encaisser et sans doute, ne pas accepte sans en garder un sévère traumatisme. Voyant que sa patiente commençait par instant à fermer les yeux, il lui prit la main et se décida à lui parler :

    — Il va falloir être forte ! 

    De sa voix calme et rassurante tout en guettant les effets du medicament administré afin de la garder sous contrôle, le docteur débuta son récit en ayant soins de se perdre dans les détails les moins pénibles à entendre.

    — Vos parents sont venu chercher votre petite fille qui se porte très bien. De ce côté là, vous pouvez être rassurée.

    — Rassurée... Je ne sais si... Ma mère ne m'aime...pas. Pourquoi elle ?

    — Soyez raisonnable : vous ne pouvez pas vous en occuper en ce moment, et puis, vos parents étaient tous deux présents pour prendre soin d'elle.

    Geneviève écoutait, mais son attention se relâchait de plus en plus. C'était le moment fatidique où le docteur s'apprêtait à lui révéler la triste réalité concernant son fiancé qui était dans un comas profond, et où la médecine n'était pas du tout certaine, dans l'état actuelle de ses avancées sur les études concernant les différents comas, et les effets qu'il pouvaient provoquer au réveil. Bob Orial pouvait en émerger un jour ou dans plusieurs mois. Le docteur devait le lui faire part de ce fait, ce qui n'était pas, pour elle, d'après l'amour qu'elle lui portait, une chose facile à accepter. Dans son délire, pendant son inconscience, elle n'avait cessé de répéter son nom, ce qui le poussait à être prudent afin qu'elle ne rechute pas : son comas avait quant même duré quelques semaines, et il avait eu peur pour elle !

    — Maintenant, pour ce qui ait de votre accident : vous étiez, avec votre petite fille et votre fiancé dans sa Mercedes, et vous reveniez de chez la nourrice qui avait la garde de votre enfant. D'abord une pluie diluvienne, puis se déchaîna une violente tempête, empêchant votre ami de continuer sa route. Vous rouliez sous une pluie battante. La route, d'après ce que j'ai appris des ambulanciers et des témoins qui ont aidé à soulever le gros tronc de dessus du toit de la Mercedes, avaient vécu le déluge toute la nuit. La route, noyée sous un torrent qui se transformait en rivière, obligea la Mercedes à se garer à l'abri dans une clairière entourée d'arbres. Il n'y avait pas d'autres solution. Vous dormiez, et votre petite était endormie dans vos bras. Votre fiancé jugeât, à juste titre, qu'il ne pouvait continuer à rouler sans risquer un grave accident. Comme je vous l'ai dis : il bifurqua au premier sentier qui se trouvait sur sa droite et se retrouva dans la clairière ou il se mit à l'abri sous des arbres séculaires, se rendant à l'évidence qu'il n'y avait pas d'autres lieux où se réfugier. Ce qui vous a sauvé, c'est qu'il eu la présence d'esprit de laisser ronronner le moteur, alimentant, ainsi, le chauffage toute la nuit et encore au petit matin. 

    Pierre Grangier arrêta sa narration : Genevieve s'était endormie. Il était soulagé : le reste de l'histoire serait pour plus tard : pour l'instant, il ne trouvait pas sa patiente assez remise et capable de supporter ce qu'il avait à lui confier. Un seul faux-pas, et la jeune femme pouvait sombrer dans un piège mental d'où elle ne pourrait peut-être plus  sortir. Ce qui était à craindre, c'était l'enfermement volontaire de son esprit refusant en bloc de perdre l'homme qu'elle aimait, pourtant, il devait faire en sorte que dans ce sommeil artificiel qui la maintenait inconsciente, son cerveau admettre le coma et peut-être, éventuelement le décès de son fiancé. La voyant suffisamment endormit, il jugeât le moment opportun pour entrer dans le vif du sujet :

    — Geneviève... Vous avez été tous deux est très gravement atteint ; mais Bob votre fiancé est, pour le moment, dans le comas. Nous craignons pour sa vie. De plus, son oncle ne veut plus vous voir. Il vous défend la porte de sa chambre. Je suis désolée. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour le ramener parmi nous, mais cela est très difficile : Le corps humain est complexe : surtout le cerveau. Il faut vous habituer à l'idée qu'il ne sortira peut-être jamais du comas, si-non, tu vas sombrer dans la folie ! De cette acceptation dépend ta guérison et ton salut. Plus vite tu accepteras cette réalité, plus vite nous pourrons envisager ta convalescence et ta sortie... Tu dois penser à reprendre ta vie. Tu as une petite fille qui à besoin de sa maman.

    Geneviève n'avait réagit à aucune des paroles du docteur Grangier. Les yeux fermés, elle semblait dormir. Pierre Grangier voulu s'en assurer :

    — Geneviève ! Tu m'entends ? Geneviève...

    Pas de réponse.

    — Dors mon petit. C'est dans le sommeil que réside ta guérison. L'apaisement viendra avec le temps... Tout finit pas guérir, même les blessures les plus douloureuses...

     

    A suivre...

     

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    Implacable destin

     

    Comme dans un brouillard, Geneviève entendait et comprenait ce que le docteur Grangier essayait de lui faire admettre ; mais elle ne trouvait pas la force de réagir pourtant, elle tenait à s'exprimer, mais aucun son ne sortait de ses lèvres. Elle essayait d'analyser le flot d'informations qui lui parvenait confusément, néanmoins, elle n'y arrivait pas. Seules les premières paroles les plus dures à son cœur raisonnaient dans son esprit. Ses tempes cognaient, cognaient en butant sur les mots fatidiques :

    — " Bob n'est plus dans ma vie... avec moi... il est dans le comas... dans un autre monde... ailleurs...  Je ne peux plus le voir... NON ! Ce n'est pas possible ! Je ne pourrai pas vivre sans lui ! Suis droguée... peux pas bouger... peux pas parler... pourquoi je ne... pleure pas ? Je ne crie pas non plus... Je " Puis elle sombra complètement dans un endormissement artificiel qui allait nécessiter une surveillance médicale de plusieurs jours.

    Le docteur jugeait préférable de la maintenir dans un sommeil semi-comateux afin que la jeune femme assimile ce qu'elle venait d'apprendre sans trop de mal, tout en dédramatisant les faits un maximum.

    Le docteur voulait la sauver d'elle-même. Il aurait pu la laisser sortir depuis longtemps, mais il ne pouvait se résoudre à la laisser sans protection puisque l'oncle de Bob Orial lui interdisait sa porte à tout jamais si son neveux sortait du comas, mais devenu amnésique, son passé lui avait échappé. Le vieil homme ne voulait pas de cette femme non divorcée et de suroît, avec une petite fille. L'oncle l'avait bien spécifié au personnel soignant. Maintenant que le jeune homme était dans l'incapacité de gouverner sa vie,  il lui était facile d'exercer son autorité sans que celui-ci il y trouve une objection. S'il la laissait partir, qu'allait-elle devenir sans personne pour l'aider, vu le peu d'empressement que la famille mettait à venir la voir... 

    Pierre Grangier resta quelques instants encore aupré de sa protégée, l'observant avec une tendresse non dissimulée et se résolu à quitter la chambre, non sans un dernier regard vers la jeune femme : son cas le préoccupait. Il devait l'amener  au réveil petit à petit, de façon à ce que l'état actuel de son compagnon de voiture ne soit plus, pour elle, qu'une douleur à laquelle elle devait se résigner. Le plus dur pour le personnel hospitalier serait de l’empêcher d'aller voir, de visu, l'état de celui qu'elle aimait toujours. Il était certain que cet amour ne disparaîtrait pas tel un coup de baguette magique ! A son réveil, elle ne devrait garder de son ex-fiancé qu'une grande tendresse mêlée de tristesse, mais rien qui soit de nature à perturber son psychisme. Pierre Grangier donna des ordres à l'infirmier dans laquelle il avait plus confiance afin qu'elle exerça sur la jeune femme une surveillance constante sur ses réveils, et qu'elle lui administre à heures régulières d'infimes doses de somnifère par intraveineuses, nécessaires à a cure de sommeil. Au moindre changement, elle se devait de l'avertir personnellement. La surveillance ce mît en place rapidement, ce qui eu pour effet de le tranquilliser.

     

    Madame Delaplace rayonnait depuis qu'elle avait la garde de sa petite fille, car elle savait que sa fille ne l'entendrait pas de cette oreille. Le temps de sa domination la concernant était révolu cependant, elle comptait bien lui créer des problèmes en exigeant la garde de la petite Elisabeth sachant qu'elle avait son époux et la belle famille de Geneviève de son côté. Malgré son caractère froid, son rôle de grand-mère lui tenait à cœur, et elle faisait son possible pour adoucir son phrasé aupré de la petite Elisabeth. Elle était consciente de ce caractère revêche inné dont elle ne pouvait rien changer, et redoublait d'effort pour paraître moins sèche lorsqu'elle parlait à sa petite fille. Quant à son mari, il était près du gâtisme lorsqu'il prenait l'enfant dans ses bras. L'expression " retomber en enfance " prenait là, tout son sens. Considérant que le père avait autant de droit que sa femme sur son enfant, tous deux n'envisageaient même pas de rendre la petite à leur mère lorsqu'elle viendrait, à nouveau, faire valoir ses droit sur elle. 

     

    A suivre...

     

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    Implacable Destin

     

    Plus de deux mois s'étaient écoulés depuis ce fameux drame ou ils avaient appris l'accident de leur fille et de son amant avec lequel elle vivait. Madame Delaplace mère prétendait avoir des droits sur l'enfant du moment qu'elle présentait une autorisation écrite de la main du père justifiant le fait de ramener la petite Elisabeth aupré de lui. Madame Delaplace comptait bien la garder définitivement. Son plan machiavélique consistait à enlever Elisabeth à sa mère, invoquant les raisons suivantes : abandon du domicile conjugale depuis plus d'un an, et les raisons médicales qui la retenait à l'hôpital avec son amant même s'il était dans le comas. La seule chose qui comptait pour elle, était de lui faire du mal : La belle famille étant d'accords puisque Geneviève avait quitté le domicile conjugale, et peu importe que leur fils Robert, son mari, l'ait fait bien avant elle, puisque l'homme, encore à cette époque, avait la suprématie sur la femme. Geneviève était donc en tort et c'est ce que sa mère comptait bien faire valoir aupré des autorités afin d'obtenir le garde définitive de l'enfant. Son plan machiavélique consistait, en fait, à enlever définitivement la petite Elisabeth à sa mère.

    Parlons à peine du père de Robert qui ne se remettait pas des frasque de son fils : celui-ci, ivre de colère contre sa femme qui l'avait quitté, se doutait bien qu'elle avait un amant. Pour noyer sa rage, il s'était mis à boire de plus belle, fréquentait assidûment les filles de mauvaise vie du quartier Mirabeau. Le garage fermé n'était plus qu'un souvenir pour lui. Monsieur Cadoret l'avait donc mis en vente afin de ne pas continuer à  perdre de l'argent. Le garage n'était pas encore en faillite ; mais il était temps de rendre visite à son notaire  de façon à ce que les dégâts soient moindres. Le père Cadoret en voulait à sa bru qui n'avait rien fait pour rendre son fils heureux. Ce n'était plus qu'une loque qui, par sa conduite, l'obligeait à se séparer d'une partie de son patrimoine familiale. Le père Cadoret était forcé de constater l'échec de cette alliance qu'il avait, croyait-il, mené de mains de maître, avec la complicité de madame Delaplace. Pas une fois il n'avait douté du bien fondé de son jugement et ne s'était remis en question. Rien ne l'empêchait de dormir la nuit, et pas une seconde il ne se sentait coupable, pas même le remords de savoir que tout était entièrement de sa faute si la situation en était arrivée au point de non retour : rien ne pourrait sauver ce mariage dont sa belle fille ne voulait absolument plus en supporter même l'idée. Sa bru, à ses yeux, entièrement fautive, devrait, tôt ou tard, lui rendre des comptes. Pendant ce temps, le désœuvrement de son alcoolique de fils, traînant de bars en bars, la dote de Geneviève, étant, depuis longtemps, bu jusqu'à la lie avec les filles et les copains de beuverie, ne pensait qu'à se venger sur sa femme qui avait osé braver son autorité.

    Geneviève protégée par son ami le docteur Pierre Grangier, se remettait doucement du choc affectif qu'elle avait subit un peu plus de deux mois auparavant. Pierre avait tout fait pour la garder le plus longtemps possible aupré de lui. Il se voulait une épaule amie pour la jeune femme et l'avait soutenu au moment où elle en avait eu le plus besoin. Il avait donc trouvé une solution en l'hébergeant dans sa propre demeure. Il prendrait une infirmière à domicile qui lui servirait aussi de dame de compagnie. Geneviève avait accepté son offre et profitait égoïstement de ce cocon qu'était sa grande maison de campagne pour mieux cicatriser de ses blessures à la tête, et de toute l'attention que le docteur frisant la quarantaine lui accordait. Elle avait appris par sa bouche même, que l'oncle de Bob l'avait fait licencier pour faute grave afin d'être sûr que si son neveux, sortant du comas, ne se souvenait plus de sa vie avec elle, il ne chercherait plus à la revoir si son amnésie, petit à petit, laissait de nouveau place à une mémoire défaillante qui laissait un grand voile en lui laissant aucune bribe de souvenirs quant à son aventure amoureuse avec elle.

    En apprenant la dernière perfidie du vieil homme, Geneviève se sentait complètement perdue sans l'aide de son médecin à qui elle se raccrochait. Seule sans sa petite fille qu'elle avait tenue tendrement, tout contre elle, l'espace d'une nuit d'orage, elle se sentait vraiment perdue. Sans l'intervention de sa mère et avec la bénédiction de son père  qui, pour une fois, était la bienvenue, qu'aurait-elle pu faire ? Elle n'était plus, pour le moment, en état de s'occuper de son enfant. Elle se sentait tellement malheureuse sans Bob ! Leur logement lui avait été enlevé par son oncle, car même leur nid d'amour ne lui avait pas été permis de le conserver. L'oncle avait vraiment tout fait pour effacer de la mémoire de son neveux la trace de celle qu'il avait tant aimé. Geneviève était complètement démunie  devant l'adversité : Seuls ses affaires et son argent lui avait été intégralement restitué, et sur ordre de son ami. 

    Quant à Pierre Grangier, son amitié était, tout simplement, devenu de l'amour ; mais il ne voulait pas que sa protégée s'en aperçoive : elle n'était pas prête à aimer de nouveau. Il était conscient de ce fait et pour lui, c'était une évidence. Il  craignait perdre son amitié en lui avouant ses sentiments. Il préférait jouer les anges gardiens le temps qu'il faudrait afin de pouvoir lui venir en aide dès qu'elle en éprouverait le besoin et que l'espoir de retrouver son amour perdu se soit lentement effacé de son cœur et se soit endormit comme un beau souvenir dans sa mémoire.

     

    A suivre...

     

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    Implacable Destin

     

    Geneviève se posait des question quant à son avenir. Elle se retrouvait de nouveau seule,  à la merci de retrouver sa vie d'avant, et c'est ce qu'elle craignait le plus au monde. Pour sa petite, Ce n’est pas qu'elle se réjouisse de savoir ses que ses parents aient l'autorisation de la prendre en charge ; mais elle n'avait, pour le moment, pas d'autres solutions et ce qui comptait le plus, c'est que sa petite Elisabeth soit en sécurité pourtant, elle lui manquait. En une nuit seulement, elle était devenue l'enfant de Bob qui avait émit le désir de l'adopter. C'était grâce à lui qu'elle avait changé d'avis concernant sa petite ; grâce à lui si elle s'était rendu compte qu'elle aimait son bébé, et grâce à son amour et au soutient qu'il lui avait apporté, qu'elle avait connue ce qu'était le bonheur pendant plus d'un an. Elle ne pourrait jamais oublier son grand amour ! En souvenir de lui, elle ne remettrait jamais Elisabeth en nourrice. La petit était son seul bien qui la rattachait encore à lui, et qui, à travers elle, le faisait vivre en son cœurAvec lui, elle aurait su se sentir assez forte pour demander le divorce... et l'obtenir.

    Elle ne voulait pas retourner vivre près d'un homme qui l’écœurait. Elle n'avait plus de travail et du jour au lendemain, tout son bonheur s'était envolé par l'effet d'un implacable destin qui lui avait enlevé l'homme qu'elle aimait d'une manière encore plus terrible que s'il était mort. Par ordre de son oncle, elle n'avait aucun droit de lui rendre visite sur son lit d'hôpital, s'il ressortait du comas, se souviendrait-il encore de leur vie à deux ? Son existence sans lui redevenait morne ; repartait de son point de départ avec toutes les déchirures, les affrontements, qu'elles devrait supporter, que ce soit de sa mère, son beau père ou de ce qu'on lui avait imposé comme mari.

     

    — Alors ma douce rebelle  ! C'est aujourd'hui que tu t'en vas ; que tu quittes la tranquillité et la sécurité de ma maison ?

    —  Oh ! Pierre ! Il le faut bien ! Je ne peux tout le temps rester à ta charge et laisser ma petite fille à mes parents, surtout ma mère, et à mon mari qui est toujours saoul du matin au soir ! Pierre ! Nous ne nous disons pas adieu ; mais au revoir !

    — Tu va me manquer, lui dit-il en la prenant très affectueusement dans ses bras.

    — Tu va me  manquer aussi, fit Geneviève. Pendant ces longs jours de tristesse, tu m'a réconforté, soutenu, aidé à supporter l'affreuse vérité sur l'état de Bob. Tu m'a énormément apporté. Tu m'a tout donné jusqu'à ton chez toi, et moi, j'ai tout pris sans rien te donner en retour. Tu es un ami exceptionnel !

    — C'est tout ce que je suis pour toi : un tendre ami ?

    — Je ne peux te donner plus que mon amitié. Tu sais que mon cœur n'est pas libre ! Tant que je saurai mon amour en vie, j'attendrait qu'il se rappelle de nous...

    — Tu sais que tu peux attendre des années. Tu as une petite fille à élever. Je ne sais que trop ton attachement à Bob Orial ; mais l'oncle veille à ce que tu ne saches plus rien de son neveux. C'est un obstacle qui sera dur à franchir !

    — J'ai confiance en toi, et je sais que tu va me tenir au courant des progrès, s'il y en a, concernant Bob.

    — Je suis ton ami. Ne l'oublie jamais. Je serais toujours là pour toi. Ne l'oublie pas.

    Pierre embrassa Geneviève sur le frond. Elle se laissa aller contre ce torse protecteur, les larmes aux yeux avec, de nouveau, l'angoisse de retrouver son ancienne vie :

    — J'ai peur de devoir affronter tout ce que j'ai délibérément quitter. Il est interdit, pour une femme, de se rebeller. Je m'attends à des représailles, mais je ne compte pas me laisser malmener. Je suis assez forte pour me défendre.

     

    A suivre...

     

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    Implacable Destin

     

    Sans se douter une seule seconde des projets que Pierre, d'un naturel calme et pondéré, élaborait à son sujet en voyant sa convalescence progresser rapidement, Geneviève coulait des jours paisibles entourée de nouveaux amis qu'elle affectionnait sincèrement et qui le lui rendaient Bien. Le docteur, lui aussi, participait à leurs causeries et leurs rires dès qu'il avait du temps de libre. Les distractions chaque fois qu'il n'était pas de garde à l'hôpital, n'étaient pas nombreuses et lui manquaient. A trente huit ans, il était un homme équilibré, très intelligent et bel homme ! Sa  prestance et sa science inné du devoir en faisait quelqu'un de responsable. Il était apprécié dans son service et dans tout l'hôpital. Ces collègues féminines l'estimaient et le respectaient tout à la fois sans jamais faire d'allusions maladroites concernant ce qu'elles ressentaient pour lui. Elles auraient bien voulu être reconnues comme indispensables par leur patron, et toutes faisaient de leur mieux afin de retenir son attention. Chacune trouvait le moyen de lui rendre service dès qu'elle le pouvait : et qui de se trouver sur son passage pour lui sourire en le croisant, qui de lui apporter un dossier alors que ce n'était pas à elle d'effectuer cette tâche, une autre, de lui demander un conseil etc. Le docteur Grangier, absorbé par son travail, faisait mine de ne pas remarquer leur petit manège. Il avait bien conscience de l'effet qu'il produisait sur la gente féminine. Il en était flatté, mais cela ne l'intéressait guère plus que ça. Ce qu'il désirait, c'est que la jeune femme dont il était tombé amoureux en s'occupant de son cas puisqu'elle était dans son service, finisse pas le regarder avec d'autres yeux que ceux avec lesquels elle le voyait actuellement. Il ne désirait pas forcer les choses, mais au fond de lui, il gardait le secret espoir qu'elle se rende compte qu'il était là, sécurisant à ses côtés, protecteur dans les moments de doutes et de faiblesse, silencieux, mais présent, l'entourant d'un amour amitié dont elle, il le savait, ne doutait pas, et dont elle abusait sans remords. Il savait qu'elle avait besoin de lui et que, petit à petit, s'il avait la patience d'attendre. Il arriverait à remplir le vide qu'immanquablement Bob laisserait derrière lui s'il venait à ne pas reprendre connaissance. En attendant, tout plutôt que de vivre loin d'elle. Pierre était prêt à se satisfaire du peu qu'elle lui accorderait, même si ce n'était, pour l'instant, que de l'amitié.

    Toujours célibataire sans que cela ne le dérange vraiment, il ne s'en faisait guère, se disant qu'il finirait bien un jour par rencontrer l'amour, et il venait de le trouvé en la personne de Geneviève : cette adorable et jolie jeune femme qu'il avait sauvé d'une fin atroce, car la branche d'arbre avait quand même bien entaillé son crane en plus de s'être légèrement encastrer, avait fait ruisseler un léger filet de sang pendant une bonne partie de la nuit, et qui avait finit par se coaguler. Pendant plus de huit heure elle n'avait reçu aucun secours : L'ambulance l'avait mené aux urgences sans qu'elle n'est reprit un seul instant connaissance. Après tous les examens afin de voir les dégâts causé par l'arbre qui avait subit la foudre, avoir enlevé les bouts de branche incrustées superficiellement dans sa tête, nettoyé la plaie, fait les soins nécessaires pour empêcher l'infection et recousu le cuir-chevelu après une légère trépanation. Elle était était restée sans connaissance pendant huit jours, ce qui lui avait provoqué une légère amnésie.

    Sa protégée était son bien le plus précieux, mais elle ne s'en doutait pas. Il en était tombé amoureux en la soignant. Cachant bien ses sentiments pour ne pas la mettre mal à l'aise ni l'effrayer, il savait dissimuler ses émotions et ne comptait pas la brusquer, sachant ce qu'elle ressentait encore pour son fiancé toujours dans le comas. Il saurait attendre son heure pour se faire aimer d'elle si celui qu'elle avait dans son cœur finissait par décéder. Il ne pensait pas que le jeune homme arriverait à sortir de cette brume qui l'enveloppait entièrement ; mais il se devait de respecter la vie qu'il avait sauvé et maintenue sans grand espoir de le voir s'en sortir.  Pierre savait se faire apprécier grâce à cette patience qui le caractérisait. Il était attentionné, disponible autant que son métier le lui permettait ; mais il ne pensait pas s'attacher à la jeune femme qu'il avait également sauvé d'une mort certaine sans soins appropriés. A ses yeux, plus rien d'autre ne contait que son bonheur pourtant, il savait qu'un jour ou l'autre elle devrait partir de chez lui. Il connaissait les difficultés qu'elle allait devoir à nouveau affronter. Geneviève lui avait confié sa vie aussi bien au propre comme au figuré. Il était au courant de tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à ce jour fatal de l'accident dont elle ne se souvenait pas, puisqu'elle s'était endormie dans la chaleur de la voiture alors que dehors, s'abattaient des trombes d'eau.  la vie de la jeune femme ne lui appartenait pas, aussi, Pierre attendait avec crainte le moment fatidique ou Geneviève devrait se décider à partir pour retrouver sa vie d'avant. 

     

     A suivre...

     

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    Implacable destin

     

    Il était certain que Geneviève appréhendait son retour dans ce taudit qu'elle avait habité et qu'elle devait à tout prix habiter de nouveau si elle voulait reprendre sa vie en mains et sa petite, ce qui l’angoissait au plus haut point. Tout en elle était crispé. Ses expériences traumatisantes vécues depuis sa toute petite enfance, son adolescence volontairement sacrifiée par sa chère mère et indifféremment cautionnée par son père, sa vie de femme mariée contre sa volonté, la venue au monde d'enfants non désirés, à part sa petite Chantal, son refus d'être plusieurs fois mère suite aux viols répétés de son mari, l'alcoolisme de celui-ci, son refus de divorcer, lui donnait encore plus l'envie de se détacher de cette famille qu'elle haïssait. 

    — Ils vont tous me tomber dessus à commencer par ma mère à qui je dois reprendre ma petite fille. Pour eux, je suis une femme infidèle et rebelle. Je suis la seule coupable du désastre que vit mon couple. Je suis la méchante, la perverse. Eux, considèrent Robert comme la victime de mon insoumission. Pour moi, c'est un faible et un lâche qui ne connait que prendre par la force ce dont il a envie. C'est un rustre comme son père, un paysans dans tous les sens du terme ! Je ne peux supporter de revivre dans une telle atmosphère ! C'est mon corps, ma vie, et j'entends mener mon existence comme je le désire. Je ne suis à personne, et nul n'a le droit de me dicter ma conduite ! Dieu m'a faite femme, mais ce n'est pas la raison pour que j’obéisse à un mari, une moitié d'homme ! Je revendique la même égalité que celle de la gente masculine, et je me battrai pour obtenir ce que je veux : mon divorce. 

    — Tu réussira ma petite rebelle et si tu as besoin d'aide, je suis là : tu peux venir vivre avec ta fille dans ma maison si tu subis des violences : quelles qu'elles soient. Déjà très grande pour moi tout seul, elle est assez vaste pour toutes les deux et je serais heureux de vous accueillir toutes deux.

    — Je sais, Pierre. Je t'en remercie. Si j'ai besoin, je viendrai à toi. En attendant, souhaite-moi bonne chance : j'en ai besoin. Je ne sais pas ce que je vais trouver en arrivant dans ce taudis.

    — Bonne chance ma beauté ! Surtout n'oublie pas que je serai toujours là pour toi. Je t'accompagne jusque chez toi, ainsi, je saurai où tu habites si tu venais à me téléphoner en urgence pour que je vienne te chercher. Tu fais bien de laisser le principal de tes affaires ici, ainsi que le plus gros de ton argent : Chez moi, ils sont en sécurité.

    Geneviève remercia son ami d'avoir prit soin d'elle pendant tous ces mois. Sa reconnaissance était grande pour la décision qu'il venait de prendre de l'accompagner jusqu'à son domicile afin de ne pas la laisser seule reprendre contact avec cette réalité dont elle ne voulait pas.

     

     A suivre...

     

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