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     La rencontre

     

    Au salon, ce samedi avait commencé sur des chapeaux de roues. La clientèle étant plus nombreuse qu'à l'accoutumée, pas une seconde de répit n'avait été accordée au personnel. Geneviève était au bord de la crise de nerf. L'heure passait et son service s'était prolongé de plus de vingt cinq bonnes minutes lorsqu'un homme d'une trentaine d'années entra dans le salon. C'était un très bel homme élancé. Sa stature d'athlète, ses yeux verts clair dans un visage régulier doté d'une abondante chevelure brune, sa prestance, en faisait un très beau spécimen de la gente masculine. Tous ces détails n'avaient pas échappé aux filles qui, d'un coup d’œil malicieux, avaient fait l'inventaire de sa personne tandis que, absorbée par son travail, Geneviève n’avait rien remarqué. Juliette risqua à son oreille :

    Tu as vu l’homme qui vient d’entrer ? Il est vraiment très beau !

    Qui ? On ne prend plus de client. C’est trop tard : le salon va fermer.

    Cet homme la-bas !

    Geneviève, toujours affairée sur la chevelure de sa cliente, ne répondit pas : elle se contenta de hausser les épaules. Juliette insista :

    Mais regardes au moins ! S'il me demandait un rendez-vous, je t'assure que je ne refuserais pas !

    Moi non plus! Chuchota une autre qui œuvrait non loin de Geneviève.

    Celle-ci répliqua, excédée :

    C'en est assez de vos bavardages! Je n’ai pas le temps pour les frivolités ! Ce que vous pouvez être idiotes avec vos réflexions lorsque vous vous y mettez ! Occupez-vous de votre cliente !

    Tu as vu ses yeux ? Risqua encore une autre qui se trouvait derrière Geneviève. Ils sont d'un vert ! Je me perdrais bien dedans pour voir ? Geneviève s'arrêta dans son geste et sans s'en rendre compte, elle avait haussé le ton :

    Petites péronnelles ! Vous ne pensez qu'à la bagatelle ! Il ne vous arrive jamais d'être sérieuses ?! Après la journée que j'ai dans les jambes, je vous assure que je n'ai pas la tête à ça et je n'ai pas envie d'un rendez-vous avec qui que ce soit, fût-il le plus bel homme de la terre !

     

      A suivre...

     

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    La rencontre

     

    Je n'ai qu'un seul désir, c'est de finir ma journée, alors, arrêtez avec vos bêtises ! J'ai les pieds qui me brûlent et qui me font cruellement souffrir : ils sont gonflés ! Je ne supporte plus mes talons ! J'aimerai bien les enlever et m'asseoir ne serait-ce que cinq minutes pour mettre mes pieds sur le carrelage froid !

    Emportée dans sa tirade, Geneviève ne s'était pas aperçu que le jeune homme s'était approché un peu plus de ces demoiselles qui, la mine malicieuse et faussement timide, ne décrochait plus un mot. Une voix grave et chaude lui fît écho :

    Il me semble pas que vos jambes souffrent tellement et soient enflées? Je les trouve même très jolies! Vos pieds non plus n'ont pas l'ai si mal en point !

    Geneviève fît volte face et se retrouva nez à nez avec le bel inconnu :

    " Mon dieu ! Se dit-elle. Il a dû tout entendre ? Il a tout entendu ! J'en suis sûr ! D'après ce qu'il vient de me dire, il n'y a pas de doute possible ? Que je suis mal à l'aise ! La gêne avait rougit ses joues. C'en était touchant. Elle est très belle ! Se dit le visiteur. Oh! Ces pies ! Elles auraient pu me prévenir ou tout au moins se taire ! Qu'avaient-elles besoin de jacasser ?! Elles sont insupportables ! Elles auraient pu me faire un geste discret pour me signaler sa présence derrière moi ?! " Son mécontentement se lisait sur son visage courroucé, ce qui la fît fortement taper du pied sur le sol. Vexée elle se fit une remarque presque inaudible ; mais que le jeune homme perçu :

    C'est agaçant !

    Le jeune homme la regardait d'un air amusé, ce qui obligea la jeune femme à se composer une attitude, essayant de masquer sa gêne.

    " C'est trop bête ! Se dit-elle. Qu'as-tu fais de ton assurance, ma grande ? Elle ne savait vraiment plus quelle contenance prendre, pourtant il fallait bien mettre fin à ce calvaire ? Il devenait nécessaire de montrer à cet homme une attitude posée, commerciale et responsable sinon, qu'allait-il penser d’elle ? Allez ma grande ! Un peu de courage ! Lève la tête ! Ce qu'elle fît. Qu'elle ne fut pas sa surprise de remarquer qu'il avait une irrésistible envie d'éclater de rire : non seulement il avait tout entendu ; mais il s'amusait à lire le cheminement de ses pensées, et la voir s'empêtrer dans son embarra. Pourtant, il demeura stoïque, comptant bien augmenter l'effet produit sur la jeune femme, et s'amuser encore un peu à ses dépends. Sa conscience lui en fît bien le reproche, que cela n'était pas très gentil pour cette jeune personne, mais c'était plus fort que lui. Elle lui plaisait. Geneviève cru devoir s'excuser pour ses collègues trop bavardes à son goût.

    Vous êtes toute excusée mademoiselle ! fit Bob avec un petit air faussement sérieux. Je suis désolé, mais je ne tenais pas à vous mettre en difficulté !

    Oh ! Le menteur ! Pensa Geneviève. Il a ne manque pas d’air !

    — Je ne suis nullement en cause, Monsieur. Ce sont mes collègues qui ont la langue trop bien pendue. Que puis je y faire si elles ne savent pas être discrètes ! Quant à vous, vous ne manquez pas de culot pour vous immiscer parmi ces demoiselles et au plus prés de moi. Vous me voyez très courroucée par votre comportement. De quel  droit vous être imposé dans ce salon, alors que c'est bientôt l'heure de la fermeture ?

     

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    La rencontre

     

    Elle était vraiment très jolie ses joues toutes roses de confusion et de colère avec son beau visage encadré par une magnifique chevelure blonde. Bob cherchait, tout en n’arrêtant pas de la regarder, un adjectif plus adéquat à ce genre de beauté nordique. La jeune femme n’était pas seulement jolie ! Elle était Belle ! Elle était même très belle ! Bob ne pouvait détacher ses yeux de Geneviève qui, de son côté, commençait à se rendre compte que ses collègues n’avaient pas exagéré leur description plus qu’admirative concernant le jeune homme. Tout en répondant aux questions qu’il lui posait, le plus discrètement possible, Geneviève attachait son regard au sien. Le jeune homme non plus n’arrivait pas à détacher son regard de cette magnifique jeune femme : il la dévorait litéralement des yeux. Dans son esprit toujours en éveil, une idée germa : et si, malgré sa fatigue, à la sortie du salon, la jeune femme acceptait de prendre quelque chose de chaud avec lui ? Que risquait-il ? Un refus poli… tout au plus… Dans un coin du salon, il remarqua trois filles qui pouffaient en les regardant. Pour Geneviève, c’était une situation très gênante. Bob ne voulait pas exposer la jeune femme à des moqueries de la part de ces oiselles écervelées. Ce n’était pas le bon moment pour l’inviter. Il était certain d’essuyer un refus catégorique du genre du genre : Non monsieur. Excusez-moi, mais je dois rentrer le plus tôt possible. Je suis déjà en retard par votre faute et je vais rater mon bus. Discrètement Bob observa sa main gauche et il y vit une alliance. Elle est mariée… elle ne peut donc pas invoquer ses parents pour refuser; mais ce ne sera sans doute pas plus facile pour la convaincre ?

    Geneviève, le patron te demande.

    Bonne Juliette ! Elle avait tout comprit.

    Excusez-moi monsieur, mais on m’appelle.

    Mais je vous en prie, faites, je ne voudrais pas être la cause d’une réprimande quelconque à votre endroit ! Nous nous reverrons peut-être une prochaine fois. Le hasard fait souvent bien les choses. Sur ce, il la salua :

    — Mademoiselle !

    —  Madame. Ne voyez-vous pas que je suis mariée ?

    —Et bien si : je viens juste de m'en apercevoir  !

    — Alors n'insistez pas s'il vous plaît.

    Les mots de Geneviève, lui donnèrent encore plus envie de lui prendre la main gauche sans que celle-ci puisse prévoir son geste, et la porter à ses lèvres avec une infinie délicatesse, puis, il s’en alla comme il était venu, sans lui laisser le temps de réaliser ce qu'il venait de faire. 

    Bob n’aimant guère se prendre un refus. A plus forte raison, devant témoins. Il s'était éclipsé, ayant l'idée de la guetter à l’extérieur du salon : de cette façon, il verrait si quelqu’un l’attendait... Les babillages de ces demoiselles allaient reprendre de plus belle, quand Geneviève les stoppa net :

     

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    La rencontre

     

    Je ne veux pas un mot sur ce qu'il vient de se passer !

    Aller… Dis-nous ! Supplièrent ses collègues de travail qui osaient,  maintenant, ouvrir leur bec de pipelettes.

    Vous avez toutes vu ce qui vous intéresse. Je n’ai rien à vous dire de plus. A bout de nerf, Geneviève pivota sur ses talons laissant en plan sa cliente, et pressa le pas en direction des vestiaires.

    Et bien ! Quelle mouche a piqué notre Geneviève ce soir ? S’étonna Juliette.

    Elle n’est pas très aimable ! Renchérie une arpette. Le temps est à l'orage et notre Geneviève aussi.

    Ce remue-ménage n’avait pas échappé à Patrick qui, du coin de l’œil, avait suivi sa jeune protégée. Une ombre fugace avait assombrit son visage. Il était inquiet, car il connaissait bien le jeune homme qui avait pratiqué le baise-mains dans les formes. Il était le neveux du grand patron. Lui n’était que le gérant… Entre temps, la clientèle avait complètement déserté le salon et la cliente que Geneviève n’avait pas terminé, s’apprêtait à régler la note, tout en rouspétant sur la façon dont celle-ci l’avait planté là, les cheveux en chignon bouclés non terminés, et son clip de cheveux non fixé. Patrick écoutait distraitement les doléances de la cliente. La scène dont il venait d’être témoins, nécessitant toute sa réflexion quant à la manière dont il devrait, à l’avenir, gérer ses apparitions dans le salon. Il en était sûr qu'il y en aurait d'autres, et comment les gérer ?

    Enfin dehors se dit Geneviève soulagée ! L’humidité du soir tombant sur ses épaules, et la pluie qui menaçait, la fît frissonner. Pour le compte, elle n’avait pas son parapluie et en plus, elle n'était pas chaussée pour la circonstance. Il fallait qu’elle ne loupe pas son bus pour être au plus vite chez elle. Ses chaussures de ville semblaient à peine effleurer le tapis de feuilles des platanes aux couleurs nuancées de rouge, de beige, et de marron Bordant les grands boulevards. Septembre les avait pratiquement mis à nus, et ils faisaient triste mine, ce qui se confondait bien avec le temps. Sur le tapis de feuilles, les pas feutrés des passants pressés, s’entendaient à peine, alors que les couleurs automnales que le trottoir avait emprunté aux végétaux agonisants, attiraient l’œil. C'était très beau et aussi très mélancolique pour qui aimait cette saison. Mais Geneviève ne prenait pas le temps d’en admirer la beauté. Comme un fait exprès, le vent s’était mis de la partie. Geneviève avait froid sous son léger manteau dont l’imperméabilité était contestable. Tout en allongeant le pas afin de ne pas rater le bus qui ne devait pas être loin derrière elle, l’image de son mari vint, de nouveau, la hanter. Qu’allait-elle pouvoir inventer, s’il lui prenait l’envie d’être là justement ce soir, alors que tous les éléments de la journée s’étaient ligués contre elle pour la mettre en situation d’échec.

     

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    La rencontre 

     

    La rencontre fortuite au salon avec cet homme, avait révolutionné ses sens, et bien qu’elle ne s’en défende, au fond d’elle-même, elle savait quelle n’oublierait jamais plus son visage. Le fait d’y repenser avait, tout à coup, affolé son cœur. Si elle avait pu éviter d’échanger ces quelques mots avec le jeune homme qui lui avait fait si grande impression ? Si on ne lui avait pas refilé cette cliente au dernier moment. si... si… En somme, c’était ces deux facteurs déclenchant qui fatalement devaient, avec cet infernal samedi, la mettre dans l’embarras et, pour le compte, la déstabiliser. A présent, ses craintes étaient là, et bien là : fondées ou non… Depuis des mois, Geneviève, consciente du danger en provoquant Robert, continuaient son travail de sape moralement et psychologiquement. La jeune femme n’en pouvait plus de vivre ainsi. Tel un automate, elle avançait sur le trottoir humide, insensible à la vie qui grouillait autour d’elle. Seules, ses idées sombres lui servant d’escorte, et puis cette douleur au creux de l’estomac, la préoccupaient. Cela faisait plus de dix moi que son mari n’était pas reparut au domicile conjugale. Geneviève avait signalé sa disparition au poste de police sans grand résultat. L’appréhension : sa vieille copine de route, la rongeait tel un mal incurable qui, chaque soir, à la sortie du salon, et jusque chez elle, la rendait malade. Certains jours, et c’était le cas ce soir, les forces lui manquaient pour affronter cette porte d’entrée dissimulant ce qui pouvait se cacher derrière. Le trajet qui la séparait de son domicile, devenait le parcourt du combattant. Geneviève ressentait des vertiges, des nausées à la seule pensée de ce qui pouvait bien l’entendre au-delà de cette maudite porte d’entrée. Intérieurement, elle suppliait Dieu de le retenir loin d’elle encore un peu. Hâtant le pas vers cette station de bus, Geneviève qui marchait depuis dix bonnes minutes, ne s’était pas aperçu que quelqu’un marchait discrètement deux mètres derrière elle. De voir la jeune femme absorbée dans ses pensées, déconnectée du monde extérieur, Bob n’osait l’aborder. Il se contentait de mettre ses pas dans les siens, juste pour être presque à sa hauteur s’il s’avérait qu’il doive lui porter secours. Au bout d’un certain nombre de minutes, Geneviève se rendit compte d’une présence qui la suivait. Elle s’arrêta net, se retourna, non surprise de reconnaître le jeune homme du salon. Prête à vilipender l’importun, elle lui lança au visage :

    — Encore vous ?

    La mine faussement timide, Bob risqua quelques mots :

    Oui. C’est moi. Pardonnez mon insistence, mais… autant que je vous dise, fit-il faussement embarrassé : Je m’étais fait à l’idée que peut-être… Enfin, que vous accepteriez de prendre quelque chose de chaud en ma compagnie, en souvenir du salon.

      

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    La rencontre  

     

    Il pleut et vous n’avez pas de quoi vous abriter. Quelque chose de chaud vous ferait du bien, et à moi aussi d’ailleurs ! Dit-il en se frottant les mains. Il ne fait vraiment pas très chaud ce soir.

    Geneviève ne répondit pas, et reprit sa marche presque en courant. C’était le bouquet ! Elle qui était vraiment très pressée, enrageait ne ne pas aller plus vite afin de le semer ; mais Bob qui avait tout naturellement activé le pas pour être, cette fois, juste à ses côtés, fit une nouvelle tentative pour l’obliger à s’arrêter et reconsidérer son offre :

    Mlle grincheuse ! Tiens ? C’est un surnom qui vous va très bien ! Mlle grincheuse.

    Cette fois, Geneviève craqua. Ses jambes ne la portaient plus. Elle leva son regard éperdu vers le jeune homme qui en perdit toute son assurance en contemplant la détresse qu’il lisait sur sa figure trempée de pluie… et de larmes. Bob comprit qu’il se passait quelque chose de grave qu’il ne pouvait saisir sur le moment, mais qu’il présentait. Dans le comportement de la jeune femme, il y avait de la peur : une peur panique qui empêchait l’empêchait de se reprendre. Il ne pouvait la laisser là, perdue, prête à s’évanouir. Dans son fort intérieur, Geneviève écumait de rage au fur et à mesure que les minutes s’envolaient. Au paroxysme de la fureur, elle éconduit Bob avec vigueur :

    Vous ne voyez pas que vous dépassez les bornes ? Vous êtes stupide ou vous le faite exprès ! Je suis très énervée et je n’ai pas de temps à vous accorder ! Laissez-moi tranquille !

    Bob, surpris par cette brutale répartie, ne pipa mot. Des personnes pressées, mais curieuses en même temps, se retournaient sur eux. Deux messieurs tentèrent d’intervenir en demandant à Geneviève si elle voulait de l’aide. Cela eut pour effet de la ramener quelque peu à la réalité. Elle prit conscience du lieu où ils se donnaient en spectacle. Gênée, elle baissa le ton, et dit au jeune homme :

    Écoutez, Monsieur ! Il est tard. Je suis mariée, et je travaille en cachette. Vous comprenez ? Je sens que je vais avoir de gros ennuis ! Vous comprenez ? Très gros ennuis ! Il faut que je prenne ce dernier bus avant l’autre qui ne passera pas avant une heure ! N’insistez pas s’il vous plaît, et cherchez d'autres amusements pour votre soirée !

     

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    La rencontre  

     

    Sur ces mots, Geneviève entreprit de traverser le boulevard sans se soucier des passages cloutés, sans même prendre garde aux voitures qui circulaient dans les deux sens. Un coup de frein retentit sur la chaussée glissante. D’un geste prompte Bob saisit le bras de Geneviève qui tentait de lui échapper, l’attirant à lui sans ménagement, lui évitant d’être renversée. L’homme qui conduisait le taxi avait freiné à temps, mais, invectiva les deux jeunes gens :

    Alors! Ça va pas, non ! Vous pouvez pas faire attention et traverser aux clous, comme tout le monde ! On n'a pas idée, quand même ! Ça s’fait compter fleurette par son jules, et pa’ce que madame est en colère, ça traverse n’importe où ! Où va l’monde alors ! Mais qui qu’sait qui ma fichu des imprudents pareils ! Pacque madame est en colère, ça traverse n’importe où ! Où va l’monde, alors, j’vous jure ! J’vous jure ! Vous, là ! Vous pouvez pas la t’nir vot’ moitié ! Mais qui qu’sait qui commande chez vous ?!

    Sans s’occuper davantage de la mauvaise humeur du chauffeur de taxi qui continuait à vociférer dans le vide, Bob entreprit de calmer et de raisonner la jeune femme qui en était quitte pour une grosse frayeur. Elle murmura :

    Merci, mais vous auriez tout aussi bien fais de me laisser passer sous les roues. Geneviève était en état de choc. Bob ne pouvait ni ne voulait la laisser sans secours, à la merci de gigolos sans scrupule qui passeraient dans les environs, car il était évident qu’elle devenait une proie facile, et qu’elle était toute désorientée. Pour couronner le tout, l’autobus passa devant eux. Atterrée par la malchance qui s’acharnait sur elle, Geneviève suivait des yeux le bus en criant désespérément :

    Mon bus ! Elle était là, les bras ballants, ne sachant plus que faire pour rattraper la situation.

    Affolée, elle se mit courir en tous sens, près de la crise de nerf, tout en rendant le jeune homme responsable du malheur qui lui tombait dessus. En pleine crise d’Hystérie, Geneviève s’en prit à Bob en lui tambourinant la poitrine avec ses points, tout en hurlant :

    C’est votre faute ! Tout ce qui m’arrive est de votre faute !

    Une gifle magistrale atterrit sur la joue de Bob qui, surprit, la gifla à son tour, afin de lui remettre les idées en place : ce qui la calma immédiatement. Abasourdie par tant de hardiesse alors qu'il ne la connaissait pas, la main sur sa joue, Geneviève, outrée, protesta :

    — Mais de quel droit m'avez-vous giflée ? Vous avez du culot ! Vous ne me connaissez pas et vous vous permettez ce geste ?

    Allons mademoiselle heureusement que je suis là pour vous venir en aide ! Reprenez-vous ! Vous êtes en pleine crise de nerf et vous m'avez giflé vous aussi, et la première par dessus le marché ! Il fallait bien que vous repreniez vos esprits, et c’était la seule façon que j’avais à ma disposition pour vous calmer !

     

     

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     La rencontre 

     

     Soyez raisonnable et venez prendre quelque chose de chaud avec moi dans le  grand café d’en face. Vous n'avez pas à avoir peur ! Je me présente : Bob Orial pour vous servir. Je suis le neveu du grand patron ou vous êtes employée. Vous n'avez rien à craindre, et dans l'état où vous êtes, je ne donne pas cher de votre peau seule dans la rue en attendant le prochain bus !

    —  Je ne vous ai rien demandé ! Pourquoi vous soucier de moi ? Vous ne me connaissez pas. Vous n’avez pas autre chose à faire ? Je ne suis rien pour vous, alors pourquoi ? Geneviève, trempée et grelottante, ses larmes se mêlant à la pluie qui redoublait d'intensité, ne pouvait plus s'arrêter,  ne distinguant plus rien du boulevard, des passants, et du jeune homme. Bob de son sourire rassurant réussit à la calmer et la convaincre de le suivre en lui parlant doucement pour la calmer :

    — Je ne peux vous laisser ainsi ! Ce serait incorrecte de ma part ! Comprenez-vous ?

     La pluie était si dru, que pour la protéger, Bob défit son pardessus, et lui posa sur les épaules. Il accélérèrent le pas sous les trombes d'eau qui emplissaient les boulevards au point que l'on n'apercevait plus du tout les pavés de Paris. Geneviève, telle une somnambule, se laissa guider sans résistance. Plus que quelques mètres jusqu’au grand café de la place qui brillait de toutes ses lumières. Elle pourrait enfin s’asseoir et boire une boisson chaude. Geneviève pensa : de toutes façons, c’est fichu, et perdu pour perdu...

    Pour tous ceux qui n’avaient pas pris de quoi s'abriter, le grand café était une halte providentielle qui leurs permettrait de prendre une boisson revigorante, et se réchauffer. Pour les habitués, le café se trouvait être le point de rencontre de tous les copains de beuverie qui, une fois bien éméchés, s’appliquaient, en parlant fort, à refaire le monde à leur manière. Ce lieu de convivialité réunissait les joueurs de belote qui ne dédaignaient pas leur petit verre de calvas pendant les parties du matin commençant à neuf heure après leur café/calvas, puis ils passaient allègrement au Pernot en fin de matinée, pour terminer, l’après-midi, sur plusieurs choppes de bières blondes ou brune, puis ils " re-pernotaient " le soir avant de rentrer chez eux. Ceux-là étaient, En quelque sorte, vulgairement appeler des piliers de bar. On se plaisait à dire qu' ils soutenaient le comptoir, de peur qu’il ne s’effondre. 

     

     

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  •  La rencontre 

     

    Les brouhaha empêchaient les clients de s’entendre. Néanmoins, Bob réussit à se faire comprendre en parlant à l’oreille du serveur, puis fit signe à Geneviève de le suivre vers le fond de la salle où la tranquillité était tout relative au niveau sonorité. Bien à l’abri des curieux. Bob avisa une table et une banquette murale capitonnée, agrémentée d’une très grande glace ciselée qui donnait de la profondeur à la salle. Ils prit la main de la jeune femme qui le suivit docilement, pour prendre place sur la banquette, tandis que lui s’installait en face d’elle. Sans un mot, harassée de fatigue, Geneviève se laissa choir sur cette banquette qui l’invitait, et ferma les paupières...

    Bob se fichait bien de ce qui pouvait arriver à la clientèle de ce café. Ce qui lui tenait à cœur, c’était la jeune femme assise en face de lui :

    — Voulez-vous me confier ce qui vous tourmente ainsi ?

    — A quoi cela servirait-il ? Je vous l’ai déjà fais assez remarquer. Vous perdez votre temps avec moi. Répondit Geneviève toujours les yeux fermés.

    — Voyons. Un peu de courage ? Je viens à vous en ami. Avez-vous des amies ?

    — Ce ne sont que des collègues de travail. Ils ne peuvent rien pour moi parce qu’ils ne connaissent rien de ma vie et je le veux ainsi. Encore une fois : pourquoi vous intéressez-vous à ma personne ? C’est curieux, quand même ! J’ai une existence morne, et sans surprise depuis bien trop longtemps. Je suis déjà vieille avant même d’avoir vécu…

    Bob insista :

    Ne dites pas cela ! Il ne faut pas rendre les armes aussi facilement. Si je peux vous venir en aide, je le ferai. Allez ! Lancez-vous ! C’est le premier mot qui compte !

    Geneviève regarda longuement Bob dan les yeux… et craqua.

    — Je suis mariée comme je vous l’ai dis, et je n’aime pas mon mari parce que l’on m’a mariée, on peut dire, de force à un paysan pour une histoire d'héritage, et que je ne suis pas aimée dans ma famille. N'ayant pas mon mot à dire, parce n'étant pas encore majeur lors de ce mariage, je ne pu faire autrement que de m'exécuter, ou c'était le couvent. J’ai une petite fille de 22 mois… enfin, je croie ? Elle est née en janvier mille neuf cent quarante sept. Je ne m'en occupe pas. Enfin. Peut-importe…

    — Vous n’en êtes pas sûr de son âge ? Votre petite fille n’est donc pas avec vous ?

    — Non. Ma fille est en nourrice.

    Bob avança un des verres de cognac que le serveur venait de leurs apporter, et conseilla Geneviève d’en boire un petit peu afin de la réchauffer : ce qu’elle fit. 

      

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     La rencontre  

     

     

    Petit à petit, en prenant confiance grâce au verre d’alcool qui la réchauffait de l’intérieur, elle se libéra du gros poids qui l’empêchait de vivre pleinement sans avoir cette peur continuelle qui lui déclarait des mots de ventre et lui serrait la gorge dès qu’arrivait l’heure de la fermeture du salon. Il fallait qu’elle se libère de cette angoisse perpétuelle ! Elle continua donc son récit à peine commencé. Bob l’incita à continuer en la faisant avaler une seconde gorgée de ce breuvage qui lui réchauffait le cœur et facilitait sa confession. Ma vie est un enfer Mon mari me violente dès que l’envie lui en prend. Il boit et rentre le plus souvent ivre de son travail. Je veux divorcer et ne pense qu’à cela, mais lui ne veut pas. Il invoque que chez les Cadoret. Souvent il est en train de s’abreuver au bar du coin ou chez ses copains de beuverie... ou qu’il s’absente pendant des mois je ne sais pas où, et c’est tant mieux pour moi. J’ai échafaudé un plan de façon à gagner ma vie, mettre de l’argent de côté afin de le quitter sans rien lui dire. Il me frappe et il serait bien capable du pire, s’il savait ce que je projette de faire. Je veux ma liberté et rien ne me fera reculer. Tous les soirs, il rentre vers vingt deux heure ivre mort. Je ne peux vous dire ce que j’endure lorsqu’il est là. Il n’a pas encore trouvé ou je cachais mon argent et mes fiches de paie, pas plus que mes vêtements et lingerie de luxe. Ils n’attendent que ma fuite. En attendant, j’ai déjà eu droit à des scènes ignobles ou ils déchirait tout ce qui lui tombait sous la main : mon maquillage, mes vêtements et sous vêtements lorsqu’il s’apercevait qu’ils étaient neufs. Dans une malle en osier que je ferme à clef, cachée dans la cave, j’y met tout ce qui m’est précieux pour pouvoir m’en allée lorsque je serai prête. Chaque fois qu’il ne rentre pas, je ferme ma porte d’entrée à double tour, la laissant après un demi-tour dans la serrure, et je termine par une chaise avec laquelle je coince la poignée avec dossier, de façon que s’il lui prenait l’envie de se rappeler où il habite, il ne puisse pas déambuler en pleine nuit me tourmenter. Il fait aussi de crise de delirium tremens quand il n’est pas dans un comas éthylique. Dans ces cas là, les gens le ramassent sur un banc, ou dans la rue, et l’ambulance vient le chercher. Lorsque qu’il s’en prends après moi, je me sauve à la cave, ou si j’ai eu le temps de ne pas enlever mon manteau et posé mon sac, je me sauve dans la rue pour aller dormir à l’hôtel. Il a but ma dote ; mais je m’en fiche car maintenant, j’ai mon propre argent. Je suis désolée, de vous avoir infligé tous ces détails sordides.

     

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     La rencontre  

     

    Je voulais vous confier aussi qu’ aucun membre de sa famille ou de la mienne ne sont au courant que je travaille pour me libérer de leur emprise, et surtout, de la sienne ! Quitte à m’enfuir dès que l’occasion se présentera, et à condition que j’ai de quoi voir venir, je me sauverais en emportant que mes affaires gagnées avec mon seul travail. Je veux être libre et pouvoir faire mes choix. Personne ne me dictera plus jamais ma conduite ! Ça vous va comme problèmes à résoudre ? Mais dites-vous bien que je vous ai abrégé l’histoire… Bob ne montra aucune réaction pour ne pas choquer la jeune femme. Il se contenta de la regarder avec compassion, avant de l’inciter à reprendre une gorgée du liquide qui l’aidait à se désinhiber, ce que Geneviève fit sans protester, subjuguée par la rassurante autorité du jeune homme qui voulait, à tous prix, qu’elle se réchauffe et qu’elle se débarrasse de ce tremblement qui ne la quittait pas. Cette liqueur était le seul moyen qu’il avait trouvé. Elle était tellement crispée, sur la défensive sur cette banquette de café, que ce cognac était le seul moyen qui s’imposait de lui-même. D'abord, avec prudence, elle trempa une fois de plus délicatement ses lèvres dans ce ballon de liquide ambré que lui tendait Bob. Le liquide brûlant par le degré d’alcool qu’il contenait, emplit sa bouche, puis sa gorge, pour descendre le long de sa gorge. Elle avait cette fois avalé une trop grande gorgée, ce qui la fit tousser et devenir toute rouge. Gênée, elle s’excusa devant Bob amusé par de côté femme-enfant qu’il découvrait en elle. Il la regardait avec un air bienveillant que la jeune femme ne perçu pas sur l’instant. C’est vrai qu’il était troublé depuis leur première rencontre par cette très jeune et jolie femme, mais il ne voulait rien laisser paraître avant d’avoir entièrement sa confiance. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour elle, et qu’il la tire du mauvais pas ou elle se trouvait. Geneviève, à travers la brume que l’alcool avait provoqué en elle, avait remarqué ses prunelles d’un vers intense et très claire en même temps. Il avait un regard franc qui dégageait, chez lui, un magnétisme peu commun. Soutenant avec difficulté le regard perçant du jeune homme qui semblait vouloir pénétrer jusqu’au tréfonds de son âme, Geneviève s’excusa de n’avoir pas su boire cet alcool qui, en descendant le long de sa trachée, venait de tracé une ligne incendiaire : comme-ci une coulée de lave : au sens figuré, bien sûr, s’était déversé sans son système digestif. Bob rit franchement aux explications de Geneviève, qu’il trouvait très imagées.

     

    A suivre...

     

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     La rencontre 

     

    Ce petit bout de femme l’étonnait vraiment beaucoup avec ces manière de petite fille égarée qui, s’en même sans rendre compte, le touchait. Il émanait de toute sa personne un charme indéfinissable, et un charisme auquel il n’était pas loin de succomber. Elle devait plaire aux clients qui venaient au salon ? Bob brûlait d’envie de l’appeler par son prénom. Le voudrait-elle ? N’y tenant plus, il se permit de le lui proposer un compromis :

    — Accepteriez-vous que je vous appellGeneviève ? En retour, vous pouvez m’appeler Bob.

    Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps : c’est le moins que l’on puisse dire ! Mais Geneviève osa un peti:

    — Ne trouvez-vous pas que c’est un peu tôt ? Nous nous connaissons à peine... mais, si vous voulez.

    — Et bien Geneviève, votre vie n’est pas ce que vous croyez qu’elle est. Elle est ce que vous allez en faire ! Si vous réagissez comme vous le faite en ce moment, elle deviendra ce que vous en ferez. Comprenez-vous ?

    Ces quelques phrases firent comprendre que son avenir était à elle, et que personne n’avait le droit de poser son veto sur son existence sans sa permission : ce qu’elle avait comprit depuis longtemps. Elle livra alors son enfer à Bob, sans rien lui cacher : son stratagème pour fausser compagnie à son mari chaque fois qu’elle en avait l’occasion, et même quand l’occasion ne se présentait pas, elles s’arrangeait pour lui jouer des mauvais tours, de façon qu’il s’en retourne, dégoûté, chez le bougnat auprès de ses copains de boisson, et passe la nuit ou il voulait, sauf dans leur lit. Une fois qu’il était partit, elle se barricadait, ne cédant rien à cet homme qu’elle haïssait.

    — Il voulait que je garde cette petite fille que j’ai eu après un des ses nombreux viols. Je ne voulais pas du bébé pour lequel je ne ressentait absolument aucun lien maternel. J’ai reconnu l’enfant pour embêter les deux familles, ainsi que mon mari, mais je leurs ai fais comprendre que jamais je ne m’en occuperai. La petite fut placée en nourrice, comme je vous l’ai dis.

    — Votre révolte, et les raisons pour lesquelles vous ne pouviez pas garder votre bébé prêt de vous est légitime. Dans une situation telle que la votre, il m’est impossible de ne pas vous comprendre.

    — Oui : j’avais besoin d’être libre de mes mouvements, afin d’organiser mon départ de ce taudis. Je ne veux pas finir ma vie avec cet homme. J'entrevois ma vie autrement.

     

    A suivre...

     

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      La rencontre 

     

    Et puis, dans ma situation, je ne suis pas prête pour être une bonne mère. Enceinte, je ne voulais déjà pas de l’enfant. J’avais l’impression, après son acte dégoûtant, que allait être tenu prisonnière de cette vie que je n’accepte pas. Il y a trop de choses à vous raconter. Je ne peux tout vous confier en une seule fois. C’est au dessus de mes forces. Il faut juste que vous sachiez que ma mère et mon beau-père sont responsables de tout ce que j’ai vécu avant et depuis mon mariage.

    Bob était troublé par son histoire plus qu’il ne voulait le laisser paraître. Il avait vraiment une furieuse envie de faire quelque chose pour cette jeune femme. Il prit la main que Geneviève avait posée sur la table à côté du verre de cognac presque plein. Elle ne la retira pas. De son autre mains, Geneviève ingurgita avec une certaine délicatesse quelques gorgées de ce breuvage sulfureux, et pour se donner une contenance, elle l'avala avec un peu plus d’assurance. Le liquide qui lui donnait chaud de la tête aux pieds, se délectant même de cet alcool à la chaude coloration dans lequel se reflétaient et dansaient les lumières de la salle bourrée de consommateurs. N’ayant pas l’habitude de boire, Geneviève eut quelques léger rire en apercevant, à travers le verre cristallin, le visage du jeune homme dont la figure n’était plus tout à fait la même. Bob la regardait, amusé. Elle se lâcha soudainement, et rit de bon cœur, constatant que le verre déformait les faciès des clients attablés pas loin deux. Euphorique, elle jouait avec son verre comme avec une loupe, puis le reposait. Ses longues mains fines et blanches appréciaient le touché du verre. Elle le caressait, et trempant son majeur dans le liquide qu’elle le passait sur le rebords du verre comme pour essayer d’en sortir un son. Elle rêvassait, laissant au jeune homme le soin de l’admirer. Bob prit de nouveau la main de Geneviève, et lui dit avec un sourire charmeur :

    — Geneviève : les verres ne sont pas en cristal ! Avec la casse qu’il doit y avoir chaque jour, ce ne serait pas rentable pour le propriétaire de ce café.

    — Ah ! Fit Geneviève… Dommage !

    Pour la première fois, Geneviève ressentait une toute nouvelle sécurité aupré de Bob. Avec un peu plus d’assurance, elle se délectait même de cet alcool à la chaude coloration. Elle ne pensait plus à rien, puisque Bob était près d’elle, et quoi qu’il arrive, il lui avait dit qu’il ne la laisserait pas. Sa tête tournait et elle sentait des tiraillement dans son estomac.

    — Bob, je suis un peu pompette. Cela une drôle d’impression, et puis, j’ai mal au cœur, comme-ci je me trouvait dans une barque qui tangue. C'est une drôle d’impression ?

    — Ce n’est rien. C’est le cognac : cela va passer. Ce que tu ressens ne va pas durer longtemps. Ferme tes beau yeux et reposes-toi. cette sensation devrait passer en mangeant quelque chose. En attendant, ferme tes jolis yeux et repose-toi.

    Jamais Geneviève n’avait été complimenté sur ses yeux ? Cela lui faisait tout drôle… mais elle ne fit aucune remarque.

     A suivre...

     

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     La rencontre 

     

    Rassurée, Geneviève repensa au compliment que bob, mine de rien, tout en la tutoyant, venait de lui faire. Elle avait de beaux yeux ? Jamais on ne lui avait fait un tel compliment. Encore sous l’Étonnement, Geneviève n’oublia pas de prendre un gâteau sur l'offre de Bob qui en prit un lui aussi.

    En dégustant ce délicieux gâteau fait maison, Geneviève réfléchissait à la façon dont elle allait bien pouvoir pénétrer de nouveau dans son domicile...

    Comment prendre mes affaires, s’il était, de nouveau, là ? Sans compter le scandale qui ameutera tout le quartier surtout s’il est saoul ?

    — Nous n’allons pas nous aventurer sans prendre nos précautions : en premier, je me soucie des fenêtres pour voir si il y en à d’éclairés : si tout est éteint, nous ferons ce pourquoi nous sommes venus. Si la porte s’ouvre, je me renseigne s’il ne connaît pas un couple de locataires du noms de Guérin dont je suis à la recherche : ce qui n’est pas vrais, bien sûr ! Je ferai ce que j’ai à faire et nous remettrons à plus tard ce que nous étions venu chercher. En attendant, tu te camoufleras dans le fond des sièges, à l’arrière de la Mercedes, et tu n’en sortiras pas jusqu’à ce que je vienne te chercher.

    Pour rien au monde, Bob aurait laissé la jeune femme se dépêtrer seule avec cette brute, s’il lui prenait l’envie de se trouver là ou on ne l’attendait pas. Bob se faisait l’effet d’un voleur, mais il ne pouvait agir autrement. En réfléchissant à ce qu’il lui était arrivé en cette journée pluvieuse, alors qu'il ne s'y attendait pas, Bob se rendit compte qu’il ne voulait pas, en cette soirée, se séparer d’elle. C’était au dessus de ses forces. Quelque chose en elle le captivait. Entre les deux jeune gens, s’était installer un silence qui en disait long sur leurs pensées respectives. Leur table se retrouvait subrepticement dans une sorte de bulle, les isolant des consommateurs attablés autour d'eux. Geneviève n’arrivait pas à soutenir le regard de Bob qui ne prononçait plus un mot, et qui se contentait de la regarder. Elle ne savait quelle attitude prendre. Elle sentait qu’il se passait quelque chose entre eux, une émotion qui lui rappelait ce qu’elle avait vécu et ressentit avec son premier amour William. Son cœur s’emballait, et devant le sourire franc de Bob, elle se sentait gênée. Elle baissa les yeux sur le verre de cognac à peine touché, qui tombait à pic afin d’occuper ses doigts. De son majeur, elle se surprit de nouveau à marquer le contour du verre dans un sens, et puis dans l’autre, avec application, se donnant ainsi, une contenance. Soudainement, il lui prit l’envie d’avaler encore quelques gorgées pour faire passer les gâteaux

     

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     La rencontre 

     

    Le goût de ce breuvage, à mesure qu’elle buvait par petites lampées, n’était pas si mauvais… Elle ne détestait pas… Cette potion magique avait fait s’envoler toutes ses craintes. Geneviève se sentait incroyablement légère. Elle osa même affronter de nouveau le regard bienveillant de Bob. Confiante et rassurée, elle s’adossa au dossier de cette banquette capitonnée et ferma les yeux en soupirant d’aise. Un bon quart d’heure s’écoula avant que Bob ne décide de détacher son regard de la jeune femme. Il héla le garçon, paya en lui laissant un large pourboire, réveilla doucement Geneviève qui s’était assoupit, l’invita à mettre son manteau qui avait eut le temps de sécher presque entièrement avant que bob ne décide de sortir de cet espace sécurisant qu’était le grand café de la place. Geneviève regarda l'horloge du café et prit peur en voyant l'heure qu'elle indiquait.

    — Bob, j’ai peur. Je ne peux plus rentrer chez moi. Il est bien trop tard !

    — Ne t’inquiète pas petite fille. Je pends les choses en mains. Laisses-toi conduire.  Nous allons prendre ma voiture et nous allons chercher chez toi tes affaires comme nous en avons convenu. Geneviève lui lança un regard plein de reconnaissance, et se laissa aller à son bras, de peur de tomber. Dehors, l’orage avaient redoublés de force. Les éclaires zébraient le ciel d’une façon inquiétante et la pluie tombait avec plus d’intensité. Intriguée par les Hallebardes qui déferlaient sur les boulevards, Geneviève, bien à l’abri sous les stores du grand café, assise sur une chaise prés de Bob, attendait que se calme le déluge. Elle regardait les gens qui courraient en tous sens pour se mettre en sécurité. Les boulevards servaient maintenant de piste atterrissage aux grêlons gros comme des balles de tennis. La pluie dégringolait à ne pas mettre un chien dehors. Bob attendit que la grêle s’arrête et décida d’aller chercher sa voiture garée un peu plus loin, recommandant bien à la jeune femme de l’attendre sous les stores du café. Comme la grêle avait commencée, elle s’arrêta cinq bonnes minutes après. Bob décida de se lancer et se mit à courir, son pardessus sur la tête.

     

    Le soir où Bob avait accompagné Geneviève chez elle, il avait changer de voiture et prendre la Mercedes, car les grêlons avaient sérieusement endommagé le toit et le capot de la berline avec laquelle il avait connu la jeune femme. Arrivé au quarante-huit de la rue Mirabeau, Bob n’avait vu âme qui vive, aussi bien dehors que dedans, et tout s’était passé comme il l’avait prévu.

    Il avaient, aidé de la jeune femme à pendre toutes ses affaires, y comprit celles dissimulées dans la plus grande des cachette secrète : sous le lit où Geneviève avait fait en sorte que des lattes du plancher déjà mal en point, et qui étaient suffisamment disjointes, avec un peu d’astuce, elles le soient encore un peu plus. Bob n’en revenait pas de la place qu’il y avait sous le plancher, et ce que Geneviève y avait entassé ? Ces deux grosses valises à la contenance incroyable, attendaient que l'on vienne les enlever de leur trou. Tout ce qui avait de la valeur au yeux de la jeune femme se trouvait à l'intérieur. Après quoi, Geneviève, avec l'aide de Bob, débloqua les rideau métallique cachant le foyer de la cheminée de marbre où, là encore, bien dissimulés par des journaux chiffonnés, se trouvait de grosses liasses de billets enveloppées elle aussi, et qui représentait 22 mois de salaire à peine écornés. Elle ne prenait que ce qu'il lui fallait pour ses besoins journaliers. Quant à la  vieille armoire toute bancale de la chambre, elle avait, elle aussi, été vidé de son contenu, sauf  de ses guenilles qu'elle mettait pour donner le change lorsque son mari rentrait de son travail ou d'ailleurs. Il ne restait plus que la grosse malle qui se trouvait à la cave où jamais son mari n'allait. Bob et elle descendirent chercher la grosse mâle en osier qui faisait sont poids. Ils n'étaient pas trop de deux pour la soulever,  mais Geneviève n'y arrivait pas. Sans se démonter, Bob remonta de la cave, et alla toquer à la première porte du rez de chaussé qui se présenta à lui pour demander de l'aide. Un homme qui lui ouvrit sa porte. Il semblait assez courtois  pour un homme des bas quartier de Clichy. Il était même assez jovial, et avait la parole facile. Il accepta avec cordialité d'aider Bob à porter cette malle assez lourde, même pour deux hommes en pleine force de l'âge, et tout en plaisantant sur ce qu'elle pouvait bien contenir. Avec une force assez surprenante, il aida Bob à la porter sans sourciller, jusqu'au coffre de la Mercedes, pendant que Geneviève s'était tapis sur le plancher du véhicule, de façon à ne pas risquer d'être reconnu. Les jeunes gens étaient repartit, soulagés d’avoir pu tout prendre et tout remettre en place ; mais il s’en était fallu de peu qu’ils ne se trouvent nez à nez avec le mari de retour à l’improviste de sa virée de plus de dix mois.

     

    A suivre...

     

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